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LE BERGER ET LES BREBIS (par le pasteur Emmanuel Piras)

Lecture de base

Deutéronome 1.1-15 :

  » Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la plaine, vis-à-vis de Suph, entre Paran, Tophel, Laban, Hatséroth et Di-Zahab.

 Il y a onze journées depuis Horeb, par le chemin de la montagne de Séir, jusqu’à Kadès-Barnéa.

 Dans la quarantième année, au onzième mois, le premier du mois, Moïse parla aux enfants d’Israël selon tout ce que l’Eternel lui avait ordonné de leur dire.

 C’était après qu’il eut battu Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, et Og, roi de Basan, qui habitait à Aschtaroth et à Edréi.

 De l’autre côté du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commença à expliquer cette loi, et dit:

 L’Eternel, notre Dieu, nous a parlé à Horeb, en disant: Vous avez assez demeuré dans cette montagne.

 Tournez-vous, et partez; allez à la montagne des Amoréens et dans tout le voisinage, dans la plaine, sur la montagne, dans la vallée, dans le midi, sur la côte de la mer, au pays des Cananéens et au Liban, jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate.

 Voyez, j’ai mis le pays devant vous; allez, et prenez possession du pays que l’Eternel a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité après eux.

  Dans ce temps-là, je vous dis: Je ne puis pas, à moi seul, vous porter.

 L’Eternel, votre Dieu, vous a multipliés, et vous êtes aujourd’hui aussi nombreux que les étoiles du ciel.

 Que l’Eternel, le Dieu de vos pères, vous augmente mille fois autant, et qu’il vous bénisse comme il vous l’a promis!

 Comment porterais-je, à moi seul, votre charge, votre fardeau et vos contestations?

Prenez dans vos tribus des hommes sages, intelligents et connus, et je les mettrai à votre tête.

 Vous me répondîtes, en disant: Ce que tu proposes de faire est une bonne chose.

 Je pris alors les chefs de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les mis à votre tête comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante, et chefs de dix, et comme ayant autorité dans vos tribus. »

La sagesse de Moïse est exemplaire. IL analyse vite la situation est l’exprime au peuple. Le peuple lui fait confiance, et la situation est transformée.

Moise est un exemple pastoral formidable.

Analysons l’attitude de Moïse :

1 il converge avec le peuple. (Sens du dialogue)

2 il se souvient de la parole de l’Eternel. (Aime, médite et connaît la parole de Dieu)

3 il n’hésite pas à la rappeler. (Proclame la parole de Dieu)

4 il ne cherche pas sa propre gloire. (Dieu a la première place)

5 il comprend que la tâche est difficile. (Sage et intelligent)

6 il réclame de l’aide par une proposition (Humble)

7 il écoute le peuple. (Attentif au besoin du peuple)

8 il prend une décision collective. (Dirigeant)

9 il n’oublie pas de bénir le peuple. (Répands l’onction parce qu’il aime son peuple.

Pourquoi Moïse a une telle attitude envers son peuple ?

1 parce qu’il aime son peuple.

2 parce qu’il prend à cœur la responsabilité que Dieu lui a donnée.

3 parce qu’il ne veut pas commettre d’erreur.

4 parce qu’il a une vision de grandir.

Moïse nous donne une belle leçon pastorale dans ce texte.

C’est un excellent berger pour faire paître son grand troupeau.

Etudions le comportement du troupeau :

Lorsque vous apercevez de loin une belle prairie avec des brebis en train de paître, cela vous donne une image de paix et de bonheur. Mais la réalité et loin de là, parce que les brebis suent à cause de leur laine intense et de ce fait elles sentent très mauvais. Le berger supporte ces odeurs, parce qu’il les aime, il ne les abandonne jamais.

Il est toujours là pour veiller sur elles, intervenir en cas de besoin.

Les brebis sont belles, mais elles ont toujours des besoins, des problèmes, des erreurs et des péchés.

Les brebis ont besoin d’amour, d’être écoutées, soignées, d’être vues avec foi. Elles grandiront, s’épanouiront et donneront du fruit : trente, soixante ou cent pour un.

C’est là que se trouve la clé de la croissance.

Le berger doit agir en conséquence, il est prêt à sacrifier du temps pour elles, à s’investir, faire des efforts, supporter l’odeur de celles-ci et  réussir à les faire changer d’odeur afin qu’elles aient l’odeur de Christ.

Notre Seigneur a été un merveilleux exemple pour nous.

Jean 10.1-11 :

  » En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand.

 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.

 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors.

 Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix.

 Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers.

 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

 Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.

 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés.

 Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.

 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.

 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »

Ce passage est clair, il est venu pour servir et non pour être servi. Et c’est ce que nous devons faire.

Lui aussi a porté l’odeur des brebis (péché) sur la croix

C’est la vie du pasteur sentant l’odeur de la brebis, il la porte dans ses bras en répondant a ses besoins, ses problèmes, corrigeant ses défauts dans l’amour de l’odeur de Christ.

Le cœur du Père se réjouit lorsqu’une brebis vient au salut, parce que même si ce n’est pas agréable il n’y a rien de plus beau que l’odeur des brebis.

La vision pastorale de Dieu :

Ezéchiel 34.11-16 :

 » Car ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Voici, j’aurai soin moi-même de mes brebis, et j’en ferai la revue.

Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l’obscurité.

Je les retirerai d’entre les peuples, je les rassemblerai des diverses contrées, et je les ramènerai dans leur pays; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, le long des ruisseaux, et dans tous les lieux habités du pays.

Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leur demeure sera sur les montagnes élevées d’Israël; là elles reposeront dans un agréable asile, et elles auront de gras pâturages sur les montagnes d’Israël.

C’est moi qui ferai paître mes brebis, c’est moi qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l’Eternel.

Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade. Mais je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice. »

11) aller chercher les brebis.

12a) reconnaître son troupeau. (discernement)

12b) les libérer : les arracher du monde des chaînes, des liens, des ténèbres etc.…

13a) les amener dans leur propre terre : les introduire dans l’église. Les planter dans une vie abondante et bénie au moyen de la foi.

13b) les paître en tout lieu : en harmonie avec leur culture, socialement, économiquement etleur faire découvrir leurs capacités  et adapter la fonction pastorale.

14a) parole bonne donnée par Dieu dans un atmosphère de gloire.

14b) un bon parc, une bonne église pleine d’amour révélant la sécurité.

15) paître les brebis et leur donner une place : ouvrir un large espace pour qu’elles s’y installent, se nourrissent et se développent.

16a) chercher la brebis égarée, c’est notre mission : la passion pour les âmes. Ce sont elles qui vont nous faire comprendre le plan de Dieu.

16b) il y a toujours de l’espoir pour une brebis égarée, Dieu ne rejette personne, ne donnant aucun jugement. Et que notre foi ne l’abandonne jamais.

16c) bander la blessée : ministère très important, soigner avec amour, guérir, restaurer les vies, réparer ce qui est cassé.

16d) fortifier les malades : cela prend du temps ceci en dépit des expériences vécues de la brebis. Il convient de l’accompagner, l’aider et veiller en silence sur elle par l’aide de la parole de Dieu et la renourrir a petites doses jusqu’à son autonomie.

16e) paître avec justice : c’est l’établissement du royaume de Dieu dans chaque vie, et non pas se résigner aux problèmes des gens.

La justice divine dans chaque vie apporte :

+guérison au malade.

+délivrance à l’opprimé.

+provision et prospérité à celui qui est dans le besoin.

+vision et espérance à celui qui est découragé, déprimé.

+salut pour tous.

Paître c’est donner de la pâture, de la nourriture. C’est notre rôle de donner de la pâture à tous ceux qui ont faim et soif de la justice divine.

Pasteur, soit cet homme que Dieu a envoyé pour cette belle mission.