Bâtir sur les bons fondements
Matthieu 7.-17-27 : « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits.
Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.
Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.
C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ?
Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.
C’est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc.
Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. »
Jésus est clair. Ici, nous sommes comparés à des arbres fruitiers. Il y a deux sortes d’arbres fruitiers : ceux qui portent de bons fruits. Ces fruits sont utiles et remplissent leur fonction première qui est d’être consommés et digestes. Et d’un autre coté il y a les arbres qui portent de mauvais fruits, qui ne peuvent être mangés et qui sont donc inutiles, bons à être jetés. On ne peut rien faire avec des fruits pourris. Quand un arbre commence à pourrir de l’intérieur, cela ne se voit pas forcément de l’extérieur, mais il y a un signe qui ne trompe pas : tous les fruits qu’ils donnent sont gâtés.
Petit cours de botanique :
Cela est dû aux monilioses qui sont des champignons ravageurs. Les lésions provoquées par la grêle, les piqûres d’insectes, les coups de bec des oiseaux, les tailles inappropriées, favorisent la pénétration des spores du champignon qui sont transportées par la pluie. Le champignon se conserve en hiver dans les chancres, les pousses sèches et les fruits momifiés qui restent sur les arbres. Il est indispensable d’éliminer ces derniers et de tailler les rameaux atteints. Toutes les parties malades prélevées doivent être brûlées. Sinon, tout l’arbre va être atteint et ne sera plus récupérable. Il est possible d’atténuer les effets de la maladie avec certains traitements mais il vaut mieux prévenir que guérir en traitant les arbres pendant qu’ils sont sains.
Où je veux en venir avec ça ? Et bien, on comprend que si un arbre est bien traité et entretenu dès le départ, dès qu’il est planté, il restera sain. Sinon il sera un jour malade, il y a des traitements et des actions pour lutter contre la maladie mais qui demandent beaucoup de travail et dont les résultats sont mitigés. Et si rien n’est fait, la maladie va l’anéantir assez vite et l’arbre tout entier sera à jeter au feu.
Ce n’est qu’en prenant soin dès le départ de l’arbre qu’il restera sain. Il en est de même pour nous, dès que le moment vient de poser les fondements de notre vie chrétienne. Si dès le départ je m’appuie et je mène ma vie en fonction de la Parole de Dieu et de la conduite de l’Esprit Saint et que j’entretienne habilement cette relation, je resterai sain(t). Si je laisse au monde la possibilité de perdurer dans ma vie, ma vie spirituelle sera malade. A ce moment, il faudra lutter, travailler et réapprendre à me laisser guider par Dieu pour retrouver une vie spirituelle saine, comme on doit traiter l’arbre malade. Sinon, à force de laisser faire l’agresseur, celui-ci va se propager et ma relation avec Dieu sera totalement gâtée, il ne restera rien de bon.
Juste après cette illustration, Christ prend l’image d’une maison mais la conclusion est la même. Si dès le départ, ma maison est construite solidement avec de bons matériaux alors elle restera aux agressions extérieures. Satan peut alors m’attaquer, me tenter mais comme les fondations de ma vie spirituelle sont bonnes, il ne me fera pas chuter. Mais si les fondations sont mauvaises, elle s’effondrera à la première secousse, où à la première rafale de vent violent. On ne peut pas empêcher le diable de nous tenter. Satan a tenté Jésus dans le désert à trois reprises mais comme les fondations de Jésus étaient ancrées dans le Père, Satan n’a pu le faire chuter et il est parti. Quand il voit qu’il n’y arrive pas, il bat en retraite.
Jacques 4.7 : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. »
1Corinthiens 3.10-15 : « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus.
Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus Christ.
Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’oeuvre de chacun sera manifestée ;
car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun.
Si l’oeuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense.
Si l’oeuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. »
Comme on le voit, si quelqu’un se contente d’avoir un jour accepté Jésus-Christ, d’avoir reçu le baptême et de mener par la suite une vie spirituelle tiède, il sera sauvé mais il n’aura pas de place d’honneur dans les Cieux. Car dans les Cieux, nous n’aurons pas tous la même récompense, le Royaume de Dieu n’est pas un paradis communiste ! Moi je ne veux pas me contenter d’être sauvé ! Le salut c’est effectivement notre plus grande espérance, la chose la plus importante. Mais moi je veux plus ! Pourquoi ? Parce que je suis avide, je suis cupide des trésors de Dieu. Car les richesses terrestres sont passagères et en mourant nous n’emporterons rien avec nous, mais les richesses de Dieu sont éternelles ! Elles nous seront acquises à jamais, rien ni personne ne pourra nous les prendre et elles ne s’useront pas !
Matthieu 6.19-21 : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ;
mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. »
Là où est ton trésor, là sera ton cœur ! Alors mettons notre cœur à l’ouvrage en persévérant dans les principes et les enseignements bibliques. A aucun moment nous ne devons nous contenter d’en être arrivés là où nous sommes dans notre vie avec le Seigneur. Nous devons lui donner toujours plus, toujours plus persévérer, faire ce qu’il nous demande, travailler pour l’avancée de son Royaume, développer sans cesse notre relation avec lui ! Nous devons désirer toujours plus et toujours entretenir les fondements sur lesquels notre foi a été bâtie alors les tempêtes souffleront, les vagues viendront heurter notre demeure mais celle-ci ne s’écroulera pas. Notre Seigneur alors lorsque nous comparaîtrons devons lui passera toute nos œuvres au crible et reconnaîtra que nous avons bâtie non avec de la paille et du chaume (c.-à-d. les œuvres vaines) mais avec de l’or et des pierres précieuses (les œuvres selon le S-E). En plus du salut il nous rétribuera alors selon nos œuvres :
Apocalypse 22.12 : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre. »
Emmanuel PERSCH