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Lybie : le pape François demande des couloirs humanitaires pour secourir les migrants

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Le pape François a réagi ce dimanche au bombardement qui a tué au moins 53 personnes dans un centre de détention de migrants en Libye en fin de semaine. (photo : AFP/Tiziana FAbi)

Le sort des migrants est un sujet qui lui tient à coeur. Le pape François a appelé, après la traditionnelle prière de l’Angelus ce dimanche depuis la place Saint-Pierre, à former des « corridors humanitaires » en Libye pour secourir les réfugiés.  

« La communauté internationale ne peut tolérer des faits aussi graves », a assuré le pape. Il réagissait à l’attaque aérienne sur un centre de détention de migrants qui a fait 53 morts, dont six enfants, à Tajoura, mardi soir dernier. Le centre de détention touché abritait environ 600 migrants, en majorité érythréens et soudanais, et deux de ses cinq hangars ont été touchés, selon le responsable du centre Noureddine al-Grifi. Quelque 120 migrants se trouvaient dans le hangar n°3 qui a été touché de plein fouet. Environ 300 migrants y sont toujours détenus, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).  

« Je souhaite que soient organisés de manière étendue et concertée les corridors humanitaires pour les migrants les plus dans le besoin », a-t-il précisé.  

Les migrants pris au piège des tensions en Libye

Le pape a aussi appelé les fidèles à « prier pour les pauvres personnes sans défense tuées ou blessées mardi dans l’attaque aérienne qui a touché un centre de détention de migrants en Libye ». Le souverain pontife argentin a fait de la défense des migrants l’un des axes majeurs de son pontificat. 

En Libye, leur situation est devenue plus critique depuis le début de l’offensive militaire le 4 avril du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est du pays, pour conquérir Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU. 

La frappe menée mardi tard à Tajoura a été attribuée par le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli aux forces rivales de Khalifa Haftar engagées dans une offensive pour s’emparer de la capitale d’un pays plongé dans le chaos depuis 2011. Mais le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad al-Mesmari, a démenti toute implication dans cette attaque, accusant en retour le GNA de « fomenter un complot » pour leur faire endosser la responsabilité du carnage.  

source : lexpress.fr