Quand servir le Seigneur devient une corvée
Dans le tourbillon de la vie, il est facile de se concentrer sur ce que nous et les autres faisons (ou devrions faire) au point de ne pas choisir « la bonne part » – prendre le temps d’être avec le Seigneur et de l’écouter tout au long du chemin. Marthe le savait bien.
Il est vrai que nous avons des choses à faire et que nous devons les faire de tout notre cœur et d’une manière qui glorifie le Seigneur (Colossiens 3:17, 23-24). Mais il est également vrai que Dieu nous a créés pour bien plus que simplement « faire ». Comme cela a été dit auparavant, nous ne sommes pas des êtres humains, mais des êtres humains.
Comme moi, vous avez peut-être beaucoup de choses à faire sur votre liste de choses à faire. Si vous êtes un disciple de Jésus, beaucoup (si ce n’est la plupart) de ces choses sur votre liste de choses à faire sont des choses bonnes et pieuses. Après tout, en tant que disciples de Jésus, nous cherchons à glorifier le Seigneur en toutes choses. Nous nous efforçons de vivre notre vie en Lui faisant confiance, en Lui obéissant avec amour et en Le servant ainsi que les autres. Et pourtant, au milieu de ces bonnes choses pieuses, nous pouvons encore avoir du mal à vivre selon la « bonne part ».
La Parole de Dieu contient une courte histoire sur deux personnes qui ont toutes deux fait confiance au Seigneur et l’ont aimé. Chacun d’eux a fait des choix, tous deux bons et pieux. Cependant, un seul d’entre eux a d’abord choisi « la bonne part », c’est-à-dire prendre le temps d’être avec le Seigneur et de l’écouter tout au long du chemin.
Marie et Marthe
Dans Luc 10.38-42, nous lisons que Jésus et ses disciples ont été accueillis dans une maison. Marthe a fait ce qu’il fallait : elle a accueilli Jésus dans sa maison. Ce faisant, Marthe a préparé le terrain pour que les gens prennent le temps d’être avec le Seigneur et de l’écouter. Oui, l’hospitalité de Marthe a préparé le terrain pour « la bonne part ».
Nous lisons ensuite l’histoire de Marie, la sœur de Marthe, qui s’est assise aux pieds du Seigneur et a écouté son enseignement. Pendant ce temps, Marthe était distraite par tout le service. Il convient de noter que le mot grec traduit par « servir » au verset 40 peut également être traduit par « servir ». Marthe sert le Seigneur et son peuple ! Quelle belle chose à faire !
Jusqu'à présent, les deux sœurs ont choisi de faire de bonnes choses, de faire ce qui est bon pour Dieu. Marthe a choisi d'inviter Jésus et ses disciples chez elle et a choisi de les servir. Marie a choisi de s'asseoir aux pieds de Jésus et d'écouter son enseignement. Cependant, un seul de ces choix a été appelé « la bonne part » par Jésus.
En servant le Seigneur et ses disciples, Marthe a non seulement raté au début le choix de « la bonne part », mais elle a également été frustrée à cause de ce que sa sœur faisait (ou ne faisait pas). Je suis passée par là. Je l’ai fait. Et vous ?
Marthe alla alors trouver le Seigneur et lui demanda s'il se souciait du fait que Marie ne servait pas avec elle, et elle ordonna même à Jésus de dire à Marie de se mettre au travail ! Je suis passée par là. Je l'ai fait. Et vous ?
Bien qu’il soit bon de faire part de nos préoccupations au Seigneur (voir Philippiens 4:6 ; 1 Pierre 5:7 ; Hébreux 4:16), il est rarement, voire jamais, bon d’interrompre les instructions du Seigneur pour lui dire ce qu’il devrait dire aux autres de faire ou de ne pas faire. Nous sommes déjà passés par là. Nous l’avons déjà fait. Et vous ?
Louons le Seigneur pour ses réponses gracieuses envers nous lorsque nous sommes dans l’erreur !
La réponse du Seigneur à Marthe a réaffirmé qu’il se souciait d’elle. Le double nom, comme Jésus l’a fait ici — « Marthe, Marthe » — exprime une véritable connaissance de l’autre. Il était conscient de ce qui se passait, reconnaissant qu’elle était « inquiète et troublée pour beaucoup de choses ». Le Seigneur a ensuite révélé à Marthe, et à nous, qu’une seule « chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas enlevée ».
Bien que Marthe ait choisi de faire de bonnes choses, de faire ce qui est pieux, en accueillant Jésus et ses disciples chez elle et en les servant, elle a d’abord manqué « la bonne part ». Bien qu’elle ait choisi de se consacrer au Seigneur – une belle chose à faire ! – elle n’a pas choisi au départ de prendre le temps de se consacrer à Lui.
Faire le choix nécessaire
Marie a choisi la bonne part. Elle a choisi de s’asseoir pour recevoir son Seigneur. Jésus a non seulement identifié cela comme étant « la bonne part », mais il a dit que c’était la bonne part et qu’elle ne lui serait pas enlevée.
La bonne nouvelle pour Marthe, et pour nous, c’est qu’elle n’a manqué que la bonne part. Frustrée, Marthe a fini par arrêter ce qu’elle faisait, s’est tournée vers le Seigneur et l’a écouté. Ce faisant, elle aussi a connu « la bonne part ».
Que ce soit au début ou à la fin (de préférence la première option !), nous pouvons arrêter ce que nous faisons – même les bonnes choses qui plaisent à Dieu – pour choisir « la bonne part ». Nous pouvons prendre le temps d’être avec le Seigneur et de l’écouter. Si vous ne l’avez pas encore fait aujourd’hui, pourquoi ne pas prendre ce temps maintenant ? Selon Jésus, c’est la seule chose qui est nécessaire et elle ne vous sera pas enlevée.