le témoignage du pasteur Patrick Fontaine (1ère partie)
D’abord punk et drogué, Patrick a rencontré Christ et sa vie a changé du tout au tout. Devenu pasteur, il s’est lancé à plein temps dans le service , persuadé qu’il accomplissait toujours la volonté de Dieu. Mais un jour, il va vivre une expérience qui va tout changer…
Je vais donner en cinq minutes le résumé de ma vie. Ce ne sera pas long. Je me suis converti en 1983. Jésus m’ a saisi, et j’ ai vécu une conversion radicale. J’étais chef de gang au milieu des punks, la drogue, les armes, et tout cela. Et Jésus m’a arrêté. J’ai pris un coup de batte de base-ball en pleine tête, et je me suis retrouvé à l’hôpital. On m’a parlé de Jésus. Quelques mois plus tard, j’ai été pour la première fois de ma vie dans une église. J’ai eu un choc culturel. Et quelques semaines plus tard j’ai fini par capituler. J’ai prié, et je me suis donné à Jésus…
Comme cadeau de bienvenue, il m’a complètement délivré de la drogue. Et cela fait que j’ai été dans l’église le “punk qui s’était converti”. Et on me sortait parfois de ma boîte pour que je donne mon témoignage.
Un punk qui se convertit, à l’époque ce n’était pas très fréquent. Et sept mois plus tard j’ai reçu le baptême dans le Saint-Esprit. C’était le 31 juillet 1984, je me souviendrai toujours de cette date-là. J’ai reçu le baptême dans le Saint-Esprit, et j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme. Waaaou ! Ils se marièrent et ils eurent trois beaux enfants. Waaaou ! Je suis obligé de me souvenir d’une date comme celle-là.
Et après, le feu a continué de croître dans ma vie, et c’est en 1988 que j’ai commencé à le servir. J’étais responsable d’un groupe de jeunes, et je tournais dans une équipe d’évangélisation. Et puis en 1995 il m’a appelé à être, on peut dire, “premier violon”. Jusqu’alors j’étais assistant pasteur, et là il m’avait demandé de fonder une œuvre. Et donc on s’est retrouvé à Poitiers. Et tout allait merveilleusement bien. Franchement, en un an, on avait notre église, l’école biblique, puis une deuxième église qui naissait. C’était vraiment super. Et j’ai commencé à vivre les prophéties qu’on m’avait données plusieurs années auparavant : “Tu vas voir, les portes vont s’ouvrir en France, à l’étranger, les malades vont guérir.”
Et tout paraissait rouler super-bien huilé.
Il y a même des collègues pasteurs qui me disaient : “Tu te rends compte combien tu es béni ! Vraiment on voit que la main de Dieu est sur toi.”
Et moi à l’intérieur, j’avais une insatisfaction, mais je faisais toujours taire la petite voix. Mais il y avait quelque chose, je n’étais pas satisfait. Et cela a été en augmentant. J’ai commencé à écrire des livres. C’était un miracle aussi, J’ai “bac moins quatre”, je suis nul en Français, et Jésus me demande d’écrire des livres, c’était fou ! Et puis les livres marchent bien. Vraiment, il n’y avait pas de quoi se plaindre.
Et le 31 décembre 2001, on faisait une veillée à l’église. Et puis j’ai reçu un verset qui a résonné très fort, Amos 4:12 :
“Prépare-toi à rencontrer ton Dieu”.
Et là je me suis dit : Bon, tu as lu auparavant la parabole des mines, des talents où Dieu demande un bilan, demande des comptes. Et dans ma petite tête de chrétien des campagnes, je m’étais dit, si Dieu demande un bilan, ce sera à la fin de l’année. Et bon, j’ai démarré l’année comme un fou. Et j’ai commencé et j’ai accepté des invitations à droite, à gauche, des conférences en France, à l’étranger. Je préparais mes cours d’école biblique, en même temps j’écrivais un livre. Je commençais à travailler de nuit, j’étais tombé dans l’hyper activité.
Puis j’ai été invité pour une semaine d’enseignement sur la guérison. Il y avait six à sept heures d’enseignement par jour, et le soir une réunion plénière. Et le premier jour où je suis arrivé, j’ai chopé une infection urinaire. Et puis je n’allais pas me plaindre parce que c’était déjà dur de bâtir la foi en la guérison. Si j’avais dit que j’étais malade, j’aurais détruit ce que je commençais à construire, alors je me suis tu. Et puis je l’ai gardé pour moi, et j’ai dit : “Je m’en sortirai comme les autres coups.” Et là, jour après jour, c’était de pire en pire. Je passais nuit blanche sur nuit blanche. Toutes les nuits je pissais des rasoirs, toutes les dix minutes. C’était terrible.
Et là, le vendredi matin, vraiment je me sentais mal, je commençais à trembler, je sentais que j’avais de la fièvre. Et d’un seul coup, pendant que j’enseignais, je voyais que c’était la dernière ligne droite, après j’allais prendre le train pour rentrer à la maison. Mon corps a commencé à être secoué. Mais ce n’était pas l’onction. Et je n’arrivais même plus à parler, mes dents s’entrechoquaient. Je me demandais ce qui se passait, j’ai demandé à changer de pièce, à faire une interruption. Dans la pièce d’à côté, je me suis couché au sol, et je faisais des bonds. Mon corps était pris, … je l’ai su plus tard, c’était des convulsions, et quand je fermais les yeux, je voyais des arcs électriques derrière mes paupières, et en fait, on a découvert plus tard que j’étais en train de faire une septicémie aiguë.
L’infection avait gagné tout mon corps, j’avais un empoisonnement du sang.
Et là j’ai vu que quelque chose allait très très mal. J’ai commencé à avoir des fonctions dans mon corps qui ne répondaient plus. Et je commençais à prier pour ma femme et pour mes enfants. Je sentais que j’étais en train de partir. Je ne me suis pas monté un bateau, je sentais la mort m’envahir.
Et d’un seul coup, au moment le plus critique, vraiment le plus critique, celui où on passe de l’autre côté, Jésus m’a saisi. Jésus m’a saisi, et, en temps terrestre j’ai passé environ trois quarts d’heure avec lui, mais dans l’Esprit il n’y a pas de temps, cela a duré beaucoup plus longtemps. Mais, pendant trois quarts d’heure, je n’étais plus dans mon corps et … parfois on me demande : “Est-ce que tu étais mort”. Je ne sais pas, je n’en sais rien, je n’étais plus là pour le constater, je ne sais pas. En tout cas, j’avais une septicémie aiguë, et j’étais au pic de l’empoisonnement et de l’infection.
Et au moment le plus critique, Jésus m’a saisi, et j’ai comparu devant lui.
Et vous savez, cela faisait, depuis 1983, cela faisait 18 ans, 19 ans même, que je priais : “Seigneur, fais-moi voir ta face.” Je voulais voir sa face. Mais, dans ma petite tête de chrétien, j’avais prévu un autre scénario. Je n’avais pas prévu un scénario comme cela. Et je me suis retrouvé devant lui … écoutez, je l’ai vu comme je vous vois. La Bible dit : “Nul ne peut voir sa face et vivre”, et de l’avoir vu, cela m’a complètement tué. Cela a tué mon ministère, cela a tué ma vision, cela a tué la vision que j’avais de l’église. Ça n’a rien laissé d’intact. J’ai été complètement laminé. Complètement. Ça a tout détruit. Je peux juste vous dire, vous savez quoi ? Jésus existe.
Peut-être que vous trouvez bizarre que je vous le dise, mais il existe vraiment. Ce n’est pas une carotte pour faire avancer les ânes chrétiens. Il existe vraiment. Ce n’est pas compter les genres charismatiques. Il existe vraiment, Jésus. Et il existe vraiment, et il est amour comme la Bible dit qu’il est amour, et il est saint comme la Bible qu’il est saint. Et j’étais devant lui, j’ai emporté mon assurance du salut, j’étais sûr d’être sauvé,j’étais devantlui,m ais je savais que j’étais sauvé, cette question-là était réglée. Et je sentais l’amour qui sortait de lui, mais comme je ne l’ai jamais senti sur terre. C’était tellement fort. Et j’ai aussi senti sa sainteté comme je ne l’ai jamais sentie. Et elle me brûlait.
Et j’ai fait l’erreur de le regarder dans les yeux. Je dis cela parce qu’après je n’arrivais plus à détacher mon regard. L’apôtre Jean dit : “Ses yeux sont comme des flammes de feu”. Moi je vais préciser :
ce n’est pas COMME, ses yeux SONT des flammes de feu.
Et au moment où il vous regarde, ça brûle tout à l’intérieur. Vous savez qu’il voit tout. Et quand il parlait, j’entendais sa voix comme de l’extérieur, et en même temps sa voix résonnait à l’intérieur de moi. Enfin … Je comprends maintenant quand Jean dit : “Sa voix était comme de fortes eaux, de grandes eaux.” Ça ébranlait tout à l’intérieur.
Et là, Jésus a commencé à me montrer ma vie chrétienne. Il ne m’a pas montré toutes les bêtises que j’ai faites avant de le connaître. Je m’étais repenti, et tout cela a été mis au fond de la mer. Il y a marqué : “Pêche interdite”, et même Jésus ne va pas y repêcher. C’est clair. Il ne m’a pas reparlé de toutes ces horreurs de la vie passée. Il m’a parlé de ma vie chrétienne. Puis je suis passé à la moulinette. Il m’a montré tout ce que j’ai fait pour lui. Et en me faisant écouter les motivations de mon cœur, les desseins secrets qu’il y avait dans mon cœur. Et là, il n’y avait pas une œuvre qui était pure. Il m’a montré tout ce que j’ai fait par orgueil, tout ce que j’ai fait par esprit de compétition, tout ce que j’ai fait pour avoir la reconnaissance des autres. Il m’a montré tout ce que j’ai fait par compétition dans le ministère. Il m’a montré toutes ces choses-là, tout ce que j’ai fait pour attirer la gloire sur moi, pour bâtir mon propre royaume. Et là ça été terrible.
Sur terre j’avais des applaudissements. Au ciel, le jugement était tout autre. Il y avait des choses … oh là là, il va me dire ça … et vous savez quoi ? Il n’a rien oublié !
J’espérais qu’il oublie des choses. Et il n’a rien oublié. Et à chaque fois qu’il me montrait, j’étais obligé de dire oui, c’est vrai. Oui c’est vrai. Vous savez, vous ne pouvez pas argumenter. Vous ne pouvez pas argumenter devant lui. J’ai dit :
-« Oui, c’est vrai. Oui, c’est vrai ! »
Et là, je savais que j’étais sauvé. Mais je voyais ma récompense partir en fumée. Je voyais que … la Bible dit de bâtir avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, ou du foin, de la paille, ou du chaume, et j’ai vu que je n’avais pas bâti avec de l’or. Ah bien sûr, j’avais fait beaucoup d’œuvres, mais c’était des œuvres de paille. J’ai emmené plein de cargos de paille au Ciel. Puis quand c’est passé par le feu, il ne restait que des cendres. Ah, il y avait des gens qui avaient eu leur vie transformée au travers de moi, mais le Seigneur a bien utilisé un âne dans la Bible pour parler à quelqu’un. Il pouvait m’utiliser. Mais ce n’était pas pour cela que j’allais avoir une récompense là-haut.
Et j’ai vu qu’en fait je m’étais servi de lui, et je ne l’avais pas servi, mais je m’étais servi de lui. Et cela, ça été terrible.
Ma vie est passée à la moulinette. Il m’a montré que j’avais exercé le ministère en servant une idole. Si l’un d’entre vous m’avait dit cela, ça m’aurait vraiment mis en colère. Mais là, c’était Jésus, et je ne pouvais pas dire le contraire. Et il m’a montré quelle idole. Depuis que j’étais petit, j’étais tout le temps malade, tout le temps faible, et j’avais idolâtré la puissance … et la force, au point de haïr la faiblesse. Et je me menais la vie très dure. Je haïssais la faiblesse chez moi, mais, pire, je la haïssais chez les autres. Et j’avais du mal à avoir une communion fraternelle avec quelqu’ un, parce qu’ il sentait tout de suite une exigence de ma part. C’était … je n’épargnais personne. C’est terrible. Et ce que j’exigeais des autres, je le mettais pour moi aussi. J’étais très, très dur.
J’idolâtrais la puissance. Et cette recherche, le Seigneur s’en est servi pour me faire découvrir des clés au niveau de la foi, pour la guérison, pour les miracles. Et à l’intérieur je servais une idole qui s’appelle la force, la puissance. Et il m’en a délivré. Et je peux me présenter devant vous maintenant libre de toute performance. Libre. Et je peux vous dire : ça fait tellement du bien. Vous savez, c’est comme si pendant 19 ans j’avais marché avec un caillou dans ma chaussure. A la fin on s’habitue. On s’habitue, et puis le jour où on vous l’enlève, ouf ! Et ça fait du bien quand même ! Et je me sens tellement libre ! Mais je m’étais rendu compte que pendant 19 ans mon service pour Dieu, il était charnel, il était entaché, il y avait de mauvaises motivations.
Vous savez que la Bible dit qu’on va comparaître devant Christ. Les desseins du cœur seront révélés. Les projets du cœur seront mis à la lumière et il n’y aura rien de caché. Et ce jour-là, ça été terrible pour moi. Ça été vraiment terrible. Le Seigneur … Esaïe a dit : “Malheur à moi parce que je l’ai vu”. Et moi, c’était les paroles qui mentaient. Vous savez quoi ? Au moment où je comparaissais devant lui, je ne savais pas que j’allais revenir sur terre. Je ne savais pas. Et je disais : “J’ai sacrifié ma vie de famille, et j’ai traité rudement mon corps.” Mais comme un Spartiate, pas comme quelqu’un de spirituel.
On n’avait jamais pris beaucoup de temps en famille, ou des temps pour partir en vacances.
Je sacrifiais tout, mais je n’étais pas comme un fils. J’étais comme un serviteur. J’étais comme un mercenaire.
Parfois, il y a des gens qui me demandent : “Mais il ne t’a pas révélé des choses bonnes ?” Si, il m’a révélé des choses bonnes. Mais, vous savez quoi ? mes yeux se sont fixés sur ce qui n’allait pas.
Les choses bonnes, c’est bien. Mais il y avait tellement de choses qui n’allaient pas que ça cachait ce qui allait. Ça cachait ce qui allait. Ça m’a laminé. Ça m’a complètement brisé. Vous savez, je me suis retrouvé comme ces personnes qui vont se retrouver un jour … qui vont dire au Seigneur : “N’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? N’avons-nous pas chassé les démons, fait des miracles en ton nom ?” Pourtant il dira : “Arrière de moi, je ne vous connais pas, ouvriers d’iniquité.”
“Je ne vous connais pas.”
Et là, je me suis retrouvé devant lui … vous savez, tous ces gens à qui il va dire çà, ils ont vraiment prophétisé, c’était bon. Ils ont vraiment fait des miracles, des miracles authentiques. Ils ont vraiment chassé des démons en son nom. Et pourtant Jésus dira : “Je ne vous connais pas.” Lui qui connaît toutes choses, lui qui est omniscient, il dit : “Je ne vous connais pas.” Vous savez pourquoi ? Parce que les hommes n’avaient pas pris le temps de faire connaissance avec lui. C’est juste à cause de ça. Et là, je me suis rendu compte que j’étais passé à côté du but. Par exemple, le Seigneur me disait : “Je suis fier de toi …” Il y avait quand même quelque chose dont il était fier : c’était le temps que je passais avec la Parole de Dieu. Je n’en tire pas une gloire. Pour moi, c’était plus dur de prier que d’étudier la Parole.
En moyenne j’étudie la Parole plusieurs heures par jour, et je ne vois pas le temps passer. Je fais de la Parole mes délices, et vraiment je me régale. Et le Seigneur m’a dit : “J’ai été honoré de la manière dont tu as recherché la vérité en tant que Parole. Et j’aurais voulu que tu déploies le même zèle à rechercher la vérité en tant que Personne.” Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
Et je me suis rendu compte que l’œuvre la plus importante de la vie chrétienne, c’est Le connaître. Ce n’est pas faire. C’est Le connaître. Ce n’est pas connaître des choses sur Lui, c’est Le connaître.
Et on peut passer à côté de l’essentiel. On peut faire plein d’œuvres, s’appeler apôtre, machin, truc ou prophète des nations. On peut s’en inventer des titres bidons comme ça. Et ça ne fera rien du tout. Dieu n’est pas impressionné par nos cartes de visite. Dieu n’est pas impressionné par nos titres. Ce qu’il veut, c’est qu’on le connaisse, Lui. La chose la plus importante qu’on va emporter de l’autre côté, quand on va mourir, c’est ce qu’on aura connu de Lui. Le reste, on ne va pas l’emporter.
Le plus important d’une vie, c’est Le connaître.
“La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent Toi, le seul vrai Dieu et Celui que Tu as envoyé”.
C’est l’apôtre Jean qui le dit. “La vie éternelle est …” Vous pensez avoir la vie éternelle, oui je pense que vous l’avez, la vie éternelle. Mais quelle est la définition de la vie éternelle ? La vie éternelle, c’est que vous Le connaissiez Lui, le seul vrai Dieu, et Celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ. C’est ça la vie éternelle. C’est le connaître. Pas connaître des choses sur Lui, mais le connaître, LUI.
Et je me suis rendu compte que dans ma vie, ma vie chrétienne, ma vie était surtout occupée à FAIRE des choses pour Lui, plutôt que le connaître Lui.
C’est pas pour rien que le plus grand commandement, c’est : “Tu adoreras l’Eternel ton Dieu, ET tu le serviras lui seul.” D’abord l’adoration, d’abord le contact, d’abord la communion, d’abord le contact avec Lui, PUIS le service.
Et moi j’avais mis tout à l’envers. J’avais mon identité dans ce que je faisais pour Lui. Pas dans ce que j’étais, mais dans ce que je faisais pour Lui. Et quand le Seigneur à passé tout cela à la moulinette, eh bien, il ne me restait plus grand chose. Vraiment, il ne me restait plus grand chose. Puis je me suis rendu compte qu’un des buts recherché par Dieu, ce n’est pas de nous écraser, ce n’est pas de nous prouver que nous sommes nuls. Vraiment, si on est honnête avec nous-même, on sait qu’on est nul. Ce n’est pas non plus former en nous une image négative de nous-même. Mais son intention, c’est qu’on ait une prise de conscience. Son intention, ce sont des cœurs brisés.
Dieu cherche des cœurs brisés. Dieu cherche des gens qui n’ont plus d’illusions sur eux-mêmes. Et moi, d’avoir comparu devant Lui, ça a tué mes illusions. Vous m’auriez connu avant le 1er mars 2002, j’étais quelqu’un sûr de moi. Maintenant je ne suis plus sûr de moi, je suis sûr de Lui, mais je ne suis plus sûr de moi. Parce que j’ai tellement été déçu par ce que j’ai vu … c’est vraiment un Dieu de foi pour qu’il continue à me faire confiance. Je me suis rendu compte que rien de bon n’habite dans l’homme, rien de bon n’habite dans la chair. Ça fait vingt ans que je le connais, j’en ai passé des jours de jeûne, de la discipline spirituelle, de la prière, de la connaissance biblique … vous savez quoi ? Ça n’a pas amélioré ma chair. Ma chair est toujours aussi pourrie.