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La fessée interdite dans 54 pays… et bientôt en France ?

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Une fessée est-ce vraiment de la maltraitance ? (photo : lci.fr)

La fessée sera-t-elle bientôt interdite en France ? Les députés ont voté dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 novembre une proposition de loi contre les violences dites éducatives. Le texte défendu par l’élue MoDem Maud Petit (Val-de-Marne), et cosigné par des députés du Parti communiste et de La France insoumise, a surtout une portée symbolique. Il prévoit d’insérer dans le code civil une phrase précisant que les titulaires de l’autorité parentale ne « peuvent pas user de violences physiques ou psychologiques » à l’encontre de leurs enfants.

Ce n’est pas la première fois que l’Assemblée nationale se prononce sur le sujet, mais la précédente tentative s’est soldée par un échec. L’article 22 du projet de loi « égalité et citoyenneté » adopté le 22 décembre 2016 qui interdisait les « traitements cruels et dégradants », y compris les « violences corporelles », a été censuré par le Conseil constitutionnel car il était sans rapport avec la loi.

« Droit de correction »

Pour l’instant, le droit français autorise un « droit de correction » des enfants au sein des familles, alors même que les punitions corporelles sont interdites à l’école et dans l’armée. La France a pourtant signé la Charte européenne des droits sociaux, qui précise que les Etats doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ». En mars 2015, elle a été condamnée par le Conseil de l’Europe au motif qu’elle « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels ».

Fin 2018, 31 des 47 pays membres du Conseil de l’Europe interdisaient tout châtiment corporel à l’encontre des enfants, et ils étaient au total 54 à travers le monde, selon le recensement de l’association End Corporal Punishment of Children, qui se réjouit d’une progression rapide ces dernières années.

Le premier pays à faire entrer dans la loi l’éducation non violente est la Suède, qui a légiféré dès 1979, suivie rapidement par ses voisins finlandais (1983) et norvégien (1987). Des législations similaires ont ensuite été adoptées dans le nord de l’Europe (l’Autriche en 1989, le Danemark en 1997, l’Allemagne en 2000, etc.) et parmi les anciens Etats du bloc de l’Est (la Lettonie en 1998, la Croatie en 1999, la Bulgarie en 2000, etc.).

Une carte du monde des Etats interdisant les châtiments corporels montre que la question émerge également hors d’Europe, notamment en Amérique latine (en Uruguay et au Venezuela en 2007, suivis du Costa Rica, du Honduras, du Brésil et de l’Argentine) et dans plusieurs pays d’Afrique (Togo, Kenya, République du Congo, Soudan du Sud, etc.).

La Nouvelle-Zélande est le premier pays anglophone à interdire les châtiments corporels, alors que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni s’y refusent. Parmi les Etats américains, 19 autorisent encore les punitions physiques dans les écoles.

Proverbes 13.24 : « Celui qui ménage sa verge hait son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger. »

Proverbes 22.15 :  « La folie est attachée au cœur de l’enfant; la verge de la correction l’éloignera de lui. »

Proverbes 23.13-14 :  « N’épargne pas la correction à l’enfant; si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. En le frappant de la verge, tu délivres son âme du séjour des morts. »

Proverbes 29.15 : « La verge et la correction donnent la sagesse, mais l’enfant livré à lui-même fait honte à sa mère. »

Il ressort clairement de ces versets que le but recherché n’est pas la punition mais de corriger la conduite de l’enfant. Toutefois, il s’agit bien de comprendre que comme dans toute chose, Dieu nous demande de la retenue et de la maîtrise  :

Éphésiens 6.1,4 :  « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Et vous pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. »

Colossiens 3.20-21: « Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable au Seigneur. Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent. »

En effet, la correction sert à redresser un mauvais comportement mais un excès provoque le découragement voire le dégoût. Nous sommes ainsi appelés à corriger nos enfants mais sans perdre de vue que tout ce qui est excès est péché.

Les psychologues nous disent aujourd’hui que les « châtiments corporels » (quelle hyperbole pour une correction !), produisent de graves traumatismes psychologiques chez l’enfant… J’ai moi-même reçu un certains nombre de fessées étant enfant, ce qui ne m’empêche pas aujourd’hui de respecter et d’aimer mon père . Je suis épanoui dans ma vie ne me sens absolument pas traumatisé . Mais une fois de plus de plus, ce monde moderne rebelle s’éloigne encore un peu plus des préceptes de Dieu pour son plus grand malheur…

source : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/16/la-fessee-interdite-dans-54-pays-et-bientot-en-france_5384525_4355770.html