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UK : l'infirmière licenciée pour avoir parlé de Jésus au travail perd son procès en appel

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Limogée pour avoir parlée de Jésus ! Non, nous sommes pas au Moyen-Orient mais en Grande-Bretagne…

Sarah Kuteh a été licenciée de son emploi à l’hôpital Darent Valley de Dartford, dans le Kent , en 2016, pour avoir parlé aux patients de sa foi et lui avoir distribué une bible, en violation des règles du NMC (Nursing and Midwifery Council).

voir article : Grande-Bretagne : Une infirmière est congédiée pour avoir évangélisé des patients

Un jugement rendu la semaine dernière par la Cour d’appel a indiqué que le 3 juin 2016, un patient de l’hôpital s’était plainte de la conduite de Mme Kuteh.

Le tribunal a appris que le patient avait comparé l’incident à un «sketch de Monty Python», qu’il a qualifié de «très bizarre», dans lequel elle l’encourageait à chanter avec elle le psaume 23.

Celui-ci aurait au prélable répondu «ouvert d’esprit» à ses questions  concernant la religion et alléguait que mme Kuteh lui avait dit que la seule façon pour lui de parvenir au Seigneur était par Jésus.

‘(Elle) lui dit qu’elle lui donnerait sa bible s’il n’en avait pas; Il agrippa fermement sa main et fit une prière très intense qui continua sans cesse. et lui a demandé de chanter le Psaume 23 [Le Seigneur est mon berger] après quoi il a été si stupéfait d’avoir chanté le premier verset avec elle.

«Il a décrit la rencontre comme » très bizarre « et » comme un sketch de Monty Python « .

La procédure fait également état d’un certain nombre d’autres « incidents », dont le fait que Mme Kuteh aurait raconté à une patiente atteinte de cancer de l’intestin en avril 2016 « qu’en priant Dieu, elle aurait de meilleures chances de survie ».

Une autre plainte, de nouveau en avril 2016, émanait d’une patiente qui disait que Mme Kuteh « passait plus de temps à parler de religion que de faire des examens ».

Mlle Kuteh, âgée de 50 ans et mère de trois enfants, a été suspendue de son travail en juin 2016 et licenciée pour faute grave en août de la même année. Son licenciement a été confirmé par un tribunal du travail à la fin de la même année.

Elle a fait appel de la décision du tribunal en 2017, mais n’a pas réussi à la faire renverser, mais a été autorisée à travailler en tant qu’infirmière en juillet dernier après la levée de ses restrictions par le Conseil de la profession d’infirmière et de sage-femme.

Mme Kuteh a toutefois interjeté appel une deuxième fois contre son licenciement devant la Cour d’appel, affirmant que le tribunal du travail « n’avait pas tenu compte de l’interprétation correcte du code NMC et de la distinction entre expressions appropriées et inappropriées de convictions religieuses ».

Elle a également déclaré que le tribunal n’avait pas reconnu que l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme – Liberté de manifester sa religion ou ses convictions – était « applicable » et « d’examiner la distinction sensible à la réalité entre l’évangélisation véritable et le prosélytisme abusif ».

Les juges de la Cour d’appel ont toutefois rejeté le dernier appel de l’infirmière, affirmant qu’elle n’avait pas été licenciée injustement en précisant :

«L’employeur intimé [Dartford et Gravesham NHS Trust] n’interdisait pas de manière générale le discours religieux sur le lieu de travail.

«Ce qui a été jugé inapproprié était que la requérante [Mme Kuteh] entame des discussions sur la religion et qu’elle désobéisse à une instruction légitime que lui a donnée la direction.

«Il est important que de tels cas ne deviennent pas trop élaborés ou trop compliqués.

«L’essence de cette affaire peut être résumée comme suit:

‘La réclamante a admis que, à certaines occasions au moins, elle avait initié des conversations avec des patients au sujet de la religion.

‘Le Tribunal du travail  a conclu que la décision de licencier la plaignante pour inconduite n’était pas démesuré.

Même en tenant compte de l’importance du droit à la liberté de religion, le Tribunal du travail a conclu  que ce licenciement n’était pas injuste.

source : dailymail.co.uk