Si nous faisons confiance à Dieu pour l’éternité, pourquoi s’inquiéter pour aujourd’hui ?
Dans l’Évangile de Matthieu, Jésus lance un puissant défi à ses disciples : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie… La vie n’est-elle pas plus que de la nourriture, et le corps plus que des vêtements ? (Matthieu 6 :25). Ses paroles appellent les croyants à une confiance radicale en Dieu, une confiance qui transcende les affaires quotidiennes de nos vies. Pourtant, beaucoup d’entre nous ont du mal à écouter son commandement. Nous faisons confiance à Dieu pour le salut de nos âmes, croyant qu’il détient les clés du paradis, mais lorsqu’il s’agit de nos préoccupations quotidiennes, l’anxiété prend souvent le volant.
Pourquoi pouvons-nous faire confiance à Dieu pour l’éternité mais pas pour aujourd’hui ? C’est une question qui mérite d’être explorée car elle révèle la profondeur de notre foi. Rappel de Jésus dans Matthieu 6 :26 : « Regardez les oiseaux du ciel ; ils ne sèment pas, ne récoltent pas et n'entreposent pas dans des greniers, et pourtant votre Père céleste les nourrit » — est une invitation à voir la fidélité de Dieu dans la création et à croire qu'il ne sera pas moins fidèle à nous, ses enfants.
Changer le récit
Au fond, l’inquiétude est un manque de confiance totale en Dieu. C’est une expression de doute subtile mais puissante qui murmure : « Dieu pourrait ne pas s’exprimer ». Lorsque nous permettons à ces pensées de nous consumer, nous entrons dans un cycle de discours intérieurs négatifs qui paralyse notre foi et sape notre confiance en Dieu.
Jésus pose une question précise dans Matthieu 6 :27 : « L'un d'entre vous peut-il, en s'inquiétant, ajouter une seule heure à sa vie ? » La réponse évidente est non. S'inquiéter ne sert à rien. Au lieu de cela, cela nous prive de joie et de paix.
Une grande partie de notre anxiété vient des histoires que nous nous racontons. Le discours intérieur peut être notre meilleur allié ou notre pire ennemi. Le psalmiste a déclaré : « L’Éternel est mon berger, je ne manque de rien » (Psaume 23 : 1). En remplaçant les discours intérieurs négatifs et motivés par la peur par des affirmations des promesses de Dieu, nous alignons nos pensées sur sa vérité. Cet acte de captivité des pensées (2 Corinthiens 10 : 5) est une discipline qui renouvelle notre esprit et renforce notre foi.
Considérez ceci : si Dieu nous a déjà fait le plus grand don – le salut par Christ – ne pourvoira-t-il pas également à nos besoins quotidiens ? Romains 8 :32 le formule ainsi : « Celui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? »
Apprendre à faire confiance
Pour ceux qui découvrent la foi, apprendre à faire pleinement confiance à Dieu peut être un processus. Les peurs et les angoisses proviennent souvent du fait que nous ne comprenons pas encore la profondeur de la puissance et de l’amour de Dieu. Mais même les croyants chevronnés ont besoin de rappels de la fidélité de Dieu. Jérémie 17 : 7-8 décrit la personne qui fait confiance au Seigneur comme un arbre planté près de l’eau – fort, fécond et inébranlable face à la sécheresse. Ces images témoignent de la résilience qui découle du fait de placer notre confiance en Dieu Tout-Puissant, quelles que soient les circonstances.
Si nous pouvons confier à Dieu le soin éternel de nos âmes, nous pouvons sûrement lui confier les besoins temporels de nos vies. Le même Dieu qui orchestre le mouvement des galaxies et le changement des saisons voit également nos luttes quotidiennes et prend soin de nos besoins.
Le pouvoir de la perspective
L'enseignement de Jésus dans Matthieu 6 se termine par cette déclaration : « Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît » (Matthieu 6 :33). Nos priorités façonnent notre perspective. Lorsque nous faisons du Royaume de Dieu notre objectif principal, les préoccupations de ce monde s'estompent en comparaison.
Cela ne veut pas dire que nous négligeons nos responsabilités. Subvenir aux besoins de nos familles, travailler avec diligence et planifier judicieusement sont tous des principes bibliques. Mais comme Jésus nous le rappelle, ces passions ne devraient pas devenir des passions dévorantes. Une vie équilibrée – enracinée dans le travail, le repos et les relations – reflète une confiance dans la provision de Dieu.
Vivre sans souci
Vivre sans soucis ne signifie pas vivre sans difficultés. Jésus lui-même a reconnu : « Chaque jour a son lot de problèmes » (Matthieu 6 :34). Mais en nous déchargeant de nos soucis sur Lui, nous nous libérons du fardeau de porter seuls ces problèmes. Cet acte d'abandon n'est pas un événement ponctuel mais un choix quotidien de faire confiance à la souveraineté de Dieu.
Si nous croyons que nous ne sommes pas ici par accident et que notre Père céleste contrôle les affaires de l’univers tout entier, nous savons qu’il contrôlera également les affaires de notre vie. C'est un père aimant, un père sage, un père puissant, un père fidèle, un père bienveillant et un père puissant. C'est pourquoi le Seigneur Jésus-Christ a dit : « C'est pourquoi, je vous le dis, ne vous inquiétez pas pour votre vie » (Matthieu 6 :25).
La foi n’est pas un optimisme aveugle. C'est une assurance confiante dans le caractère de Dieu – une croyance qu'Il est bon, fidèle et capable de répondre à tous les besoins. En tant qu’enfants de Dieu, nous avons accès à des promesses extraordinaires qui couvrent tous les aspects de la vie. Ces promesses sont un point d’ancrage pour notre âme, nous permettant de tenir bon face aux tempêtes. Au lieu d’être vaincus par les circonstances terrestres, nous sommes appelés à triompher par la foi, sachant que Dieu peut nous faire abonder en toute grâce (2 Corinthiens 9 : 8).
Alors, la prochaine fois que l’inquiétude s’insinue dans votre esprit, rappelez-vous : si nous pouvons faire confiance à Dieu pour l’éternité, nous pouvons lui faire confiance aujourd’hui. Déposons nos fardeaux à ses pieds, confiants que Celui qui détient l’univers détient également nos vies.