Les États-Unis et le Royaume-Uni exhortent leurs citoyens à quitter le Liban alors que les tensions s'intensifient : « Réservez n'importe quel billet disponible »
Les gouvernements américain et britannique ont vivement conseillé à leurs citoyens d’évacuer immédiatement le Liban en raison des tensions accrues et du risque de conflit dans la région. Cette décision fait suite à une série d’incidents récents de grande ampleur, notamment des assassinats et des attaques, dans un contexte de tensions croissantes entre le Hezbollah et Israël.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont émis samedi des avertissements urgents à leurs ressortissants au Liban, soulignant le niveau de menace croissant.
L'ambassade des États-Unis a vivement exhorté les citoyens américains se trouvant au sud du Liban, près de la frontière syrienne ou dans des camps de réfugiés, à partir immédiatement, et a déconseillé aux autres de se rendre au Liban en raison de la criminalité, du terrorisme, des troubles civils, des enlèvements, des mines terrestres non explosées et du risque de conflit armé.
L’ambassade des États-Unis a conseillé aux citoyens américains au Liban de « réserver n’importe quel billet disponible, même si ce vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas leur itinéraire de premier choix ». Elle a ajouté qu’ils devraient quitter le Liban en utilisant tous les moyens de transport commerciaux disponibles.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré : « Les tensions sont vives et la situation pourrait se détériorer rapidement. Alors que nous travaillons 24 heures sur 24 pour renforcer notre présence consulaire au Liban, mon message aux ressortissants britanniques présents est clair : partez immédiatement. »
Cet avertissement s’aligne sur des déclarations similaires formulées par d’autres pays, reflétant un consensus international croissant sur les risques liés au maintien au Liban.
La Jordanie a également émis des avertissements à ses citoyens, les exhortant à partir immédiatement et déconseillant tout voyage au Liban en raison des « développements en cours dans la région » et des préoccupations générales concernant la sécurité des citoyens, a noté le Times of Israel.
En raison de ces avertissements, de nombreux pays ont renforcé leurs avertissements aux voyageurs. Le Canada a mis en garde contre tout voyage en Israël, soulignant les dangers potentiels posés par le conflit armé régional, qui pourrait avoir une incidence sur les options de voyage commercial et entraîner d'éventuelles fermetures de l'espace aérien et des annulations de vols.
Le 27 juillet, une attaque à la roquette menée par le groupe terroriste Hezbollah dans la région du plateau du Golan a tué 12 enfants, incitant Israël à promettre des représailles contre le Hezbollah et accentuant les craintes d’une instabilité régionale plus large.
Après l'attaque du Hezbollah, la situation s'est intensifiée avec l'assassinat à Téhéran de Fuad Shukr, un haut commandant du Hezbollah, et d'Ismail Haniyeh, le chef politique du groupe terroriste Hamas, selon France 24. Ces assassinats ont considérablement aggravé les tensions, l'Iran et le Hezbollah s'engageant à riposter.
Les États-Unis ont réagi en augmentant leur présence militaire dans la région, signalant ainsi leur soutien fort à Israël face à ces menaces.
En raison des tensions, au moins 18 compagnies aériennes ont annulé leurs vols vers le Liban et Israël. Parmi elles figurent des compagnies majeures comme Emirates, Aegean, Air France et Lufthansa.
Vendredi, les États-Unis ont annoncé le déploiement d'un escadron d'avions de chasse au Moyen-Orient, visant à renforcer les défenses contre d'éventuelles représailles de l'Iran et de ses mandataires après l'assassinat de Haniyeh.
Les tensions actuelles ont commencé après que le Hamas a lancé une série d'attaques dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, entraînant la mort de plus de 1 100 Israéliens et binationaux et l'enlèvement de 240 personnes. Ces attaques ont marqué le début d'un nouveau conflit entre Israël et le Hamas.
La bande de Gaza a ensuite été le théâtre de bombardements massifs et de violents conflits terrestres, forçant plus de la moitié des 2,2 millions d'habitants de la bande de Gaza à migrer vers le sud. Selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas, environ 38 000 Palestiniens ont péri dans le conflit.
Parmi les otages pris par le Hamas, 120 sont toujours à Gaza et 43 ont été déclarés décédés.