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LES DONS SPIRITUELS (8eme partie) : le don de prophétie

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1Corinthiens 12.10 : (…) à un autre la prophétie…

profhteia = parole inspirée d’ Elohim.

En hébreu, prophétiser veut dire : « couler comme une source », « naba » = « bouillonner comme un torrent ». Un autre verbe hébreu pour prophétiser signifie : « laisser tomber » comme l’huile d’olive qui sort du pressoir ou du réservoir afin d’alimenter les lampes ; comme un rayon de miel surchargé qui tombe à terre, ou encore comme la pluie étincelante d’un nuage.

Nous trouvons encore un autre verbe hébreu qui signifie « soulever », telles des bannières multicolores aux symboles lumineux, ou encore des trompettes aux sonneries éclatantes.

Le verbe grec profhteuw est composé de deux mots grecs : pro = « avant » ou « devant » et fhmi = « je dis ». Ainsi ce mot contient deux pensées : « dire avant » ou prédire. « Dire devant », c’est-à-dire parler publiquement. C’est transmettre aux autres la pensée de Dieu ou sa volonté. C’est parler pour Dieu ; être le porte-parole de Dieu.

Le verbe grec profhteuw signifie : « annoncer » ; prophétiser : c’est parler sous l’inspiration divine, apporter la parole qui convient pour une situation donnée dans le passé, le présent ou l’avenir. Toutefois, dans sa fonction première, le don de prophétie n’est pas le don de prédire l’avenir ; c’est le don de proclamer la Parole de Dieu. La prophétie est aussi surnaturelle que le don des langues, seulement c’est une parole surnaturelle dans une langue connue.

C’est une manifestation de l’Esprit de Dieu et non de l’intelligence humaine.

Explication et illustration :

Dans les dons relatifs au ministère, il y a celui de prophète et dans les dons de l’Esprit Saint, il y a celui de prophétie.

La Bible révèle des différences évidentes entre le ministère de prophète et le don de prophétie. Le temps de l’Ancienne Alliance n’est pas celui de la Nouvelle Alliance ; le prophète de l’Ancienne Alliance diffère de celui de la Nouvelle Alliance de la même manière que le sacrificateur de l’Ancienne Alliance diffère de celui de la Nouvelle Alliance.

Dans l’Ancienne Alliance, seuls quelques hommes choisis par Dieu, pouvaient être sacrificateurs ; mais dans la Nouvelle Alliance, nous sommes tous (y compris les sœurs) rois et sacrificateurs de l’Eternel Dieu, notre Père. Avant, seuls quelques-uns et quelques-unes étaient désignés pour prophétiser ; mais maintenant :

1 Corinthiens 14 : 31 « Car vous pouvez tous prophétiser successivement, afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. 32 Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. 33 Car Elohîm n’est pas un Elohîm de désordre, mais de paix. »

Cependant, la Nouvelle Alliance parle d’un ministère de prophète, distinct du don de prophétie.

Quelle est la différence entre le prophète et le don de prophétie ?

Les deux sont des dons ; l’un de Christ à l’Assemblée de Dieu :

Ephésiens 4 : 11 « C’est lui (Jésus) qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps de Christ, 13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils d’Elohîm, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ. »

L’autre de l’Esprit Saint, individuellement aux membres du Corps de Christ : 1 Corinthiens 12 : 10b « …et à un autre, la prophétie ; »

Dans Ephésiens 4, Christ a donné « les uns comme prophètes », mais dans 1 Corinthiens 14 : 31 « Car vous pouvez tous prophétiser successivement… »

La différence entre l’office de prophète et le don de prophétie est la suivante : tous ceux qui remplissent cet office prophétiseront, mais tous celles et ceux qui exercent le don de prophétie ne rempliront pas le ministère de prophètes. Le don de prophétie est distinct de la fonction de prophète.

Vérifions cela dans Actes 21 : 8-22.

Philippe avait quatre filles « qui prophétisaient » (le don), mais Agabus était un prophète (le ministère). Avoir le don de prophétie ne fait pas de quelqu’un un prophète, mais celui qui a le ministère de prophète exerce le don de prophétie.

Les quatre signes d’un vrai prophète (ministère) :

  1. Christ l’établit dans l’Assemblée de Dieu. Le Seigneur ne l’autorise pas à l’indépendance. Il travaille en collaboration avec les autres ministères et les membres du Corps de Christ.
  1. Il est approuvé et reconnus par d’autres prophètes.
  2. Ce qu’il dit est juste, biblique ; ce qu’il prédit se réalise.
  3. Il collabore à la fondation d’Assemblées, à l’édification et à la formation des membres du Corps de Christ, en vue d’une tâche particulière.

La prophétie de par sa nature, est l’un des plus grands dons mentionnés dans 1 Corinthiens 12 : 8-11.

L’apôtre Paul écrit à ce sujet : 1 Corinthiens 14 : 1 « Rechercher l’amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. »

Dans les chapitres de la première lettre aux Corinthiens traitant des dons spirituels, la prophétie est mentionnée 22 fois. Cette prééminence n’est pas sans raison valable. Si le don de prophétie est important, c’est qu’il représente le plus grand des neufs dons, lorsqu’il s’agit d’édifier le Corps de Christ. 1 Corinthiens 14 : 3 « Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console ».

Il est le don par lequel la vitalité du Corps de Christ s’accroît de manière particulière. Grâce à lui, les disciples du Christ sont édifiés et les pécheurs peuvent s’approcher du Seigneur Jésus, le Sauveur. 1 Corinthiens 14 : 24 « Mais si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un simple auditeur, il est convaincu par tous, il est jugé par tous ».

Ce que n’est pas la prophétie : quelques erreurs à éviter.

La prophétie n’est pas une prédication. La prédication de l’Evangile et l’enseignement biblique sont, la plupart du temps, les fruits d’une méditation approfondie de la Parole d’Elohîm et d’une soigneuse préparation dans la prière.

Mais la prophétie est spontanée, elle n’a pas été prévue, ni préparée. L’Esprit Saint inspire directement le croyant qui a le don de prophétie.

Dans une prédication sous l’onction, l’intelligence naturelle est renouvelée par l’Esprit Saint. Il est bien évident qu’au cours d’une prédication sous l’onction de l’Esprit d’Elohîm, le don de prophétie peut aussi se manifester.

La prophétie n’est pas prédire l’avenir. Prophétiser n’est pas prédire mais « parler de la part d’Elohîm ». Si quelque vérité cachée est révélée, c’est le don de la parole de connaissance opérant dans la prophétie ; de même, celle-ci peut aussi contenir une parole de sagesse qui la fait ressembler à la prédiction d’un événement futur.

La prophétie n’est pas destinée à donner des directions personnelles. 1 Corinthiens 14 : 3 « Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console ».

Nulle part nous ne trouvons que la prophétie doit révéler l’avenir ou le prédire. La Bible nous dit que la prophétie sert le croyant de Trois façons : elle l’édifie, l’exhorte et le console ou elle l’affermit, l’encourage et le réconforte.

Il est donc évident que la plupart des prophéties sont de nature encourageante pour l’Assemblée, mais pas toute cependant.

Notre Père nous corrige pour notre bien, notre développement spirituel, notre maturité, notre croissance dans la sanctification. D’autre part, notre Père céleste ne nous fait pas sans cesse des reproches ; il nous déclare son amour immuable et son extrême patience.

Dans la Nouvelle Alliance, celui qui a le ministère de prophète ne fait que prononcer l’oracle divin, puis il laisse à ses auditeurs le soin d’agir en fonction de ce qu’ils ont entendu ; il n’intervient absolument pas dans leurs décisions, il leur en laisse toute l’initiative.

Un jour un prophète de la Nouvelle Alliance prédit une sécheresse, Actes 11 : 28, mais il n’offrit aucun conseil, ne prononça aucune directive pour y remédier :

Actes 11 : 27 « En ces jours-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. 28 L’un d’eux, du nom d’Agabus, se leva et déclara par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur la terre entière. Elle eu lieu, en effet, sous Claude. 29 Les disciples décidèrent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée. 30 C’est ce qu’ils firent : ils l’envoyèrent aux anciens par les mains de Barnabas et de Saül. »

Une autre fois, l’apôtre Paul entendit le même prophète Agabus lui annoncer son arrestation à Jérusalem, sans donner d’avis personnel. Or, l’apôtre Paul, qui ne mit pas en doute ce qui venait d’être dit alla à Jérusalem malgré l’avis contraire de ses amis, Actes 21 : 8-14.

Soyons vigilant : s’il y a prophétie, elle ne doit que confirmer une direction personnelle déjà reçue dans notre cœur. Si l’Esprit Saint en nous n’atteste pas cette direction, nous devons la rejeter.

En ce qui concerne l’exercice de la prophétie, le pasteur Donald GEE écrit ceci : « on peut affirmer en toute sincérité qu’il est impossible de trouver un seul exemple où l’on se soit servi du don de prophétie pour être dirigé, dans le Nouveau Testament. »

Lorsque l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Corinthe pour leur rappeler le but de la prophétie, il leur dit que celle-ci était destinée à l’édification, à l’exhortation et à la consolation. Aucun de ces mots ne donne l’idée de direction personnelle. La prophétie n’a jamais été donnée pour diriger et gouverner le Corps de Christ.

  1. La prophétie est une parole surnaturelle donnée aux hommes :
  1. 1 Corinthiens 14 : 3 « Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. »                                                                                                La prophétie donne directement à l’Assemblée la pensée du Seigneur pour son édification, son exhortation et sa consolation.

Le contenu de la prophétie n’a pas été médité à l’avance. C’est un message directement de notre Père céleste. Ceux qui ont ce don parlent selon que l’Esprit leur donne de s’exprimer. L’Esprit vient sur eux comme une force qui leur donne d’annoncer les oracles divins. Plus la personne est sous l’onction et la direction de l’Esprit Saint, plus la prophétie donnée par le don est profonde.

  1. La prophétie est supérieure au parler en langues même interprétée parce qu’elle est instantanément intelligible :

1 Corinthiens 14 : 1 « Recherchez l’amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. 2 En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Elohîm, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. 3 Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. 4 Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Assemblée. »

Dans l’Assemblée, le don des langues nécessite un interprète, ce qui n’est pas le cas pour la prophétie. La prophétie ne remplace pas le don de langues qui n’aurait pas reçu d’interprétation, cette attitude n’est pas biblique.

1 Corinthiens 14 : 5 « Je veux que vous parliez tous en langues, mais je veux encore plus, que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Assemblée en reçoive édification. 6 Et maintenant, frères, de quelle utilité vous serais-je si je venais à vous en parlant en langues au lieu de vous apporter une parole de révélation, de connaissance, de prophétie, ou d’enseignement ? »

Le don des langues est une bonne chose puisque donné par le même Esprit ; mais la prophétie lui est supérieure, à moins que par une interprétation le don en langue ne devienne intelligible. La prophétie est plus utile que le don en langues, sauf si ce dernier reçoit interprétation. En quoi, dira l’apôtre Paul aux Corinthiens vous serai-je utile si je vous parle en langue, mais sans donner une traduction intelligible ?

L’apôtre Paul n’a jamais présenté la prophétie ou l’enseignement comme l’interprétation d’une langue. Ce qu’il dit est simple : « En quoi vous serai-je utile si je vous parlais en langue et non comme un prophète ou un enseignant (docteur) ? »

1 Corinthiens 14 : 9 « De même vous, si par la langue vous ne donnez pas une parole significative, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l’air. »

Pour que le parler en langues soit intelligible, compréhensible, édifiant, il faut qu’il y ait interprétation, sinon c’est parler en l’air !

1 Corinthiens 14 : 12 « De même vous, puisque vous aspirez aux (dons) spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Assemblée que vous cherchiez à les avoir en abondance. »

Puisque le langage intelligible est nécessaire dans le monde pour être compris, à plus forte raison dans l’Assemblée recherchez et développez les dons spirituels en vue de la compréhension et de l’édification de tous.

C’est bien d’aspirer aux dons spirituels, mais cherchez les dons spirituels, de telle sorte qu’ils servent toujours au bien du Corps de Christ, et non à la satisfaction de la curiosité des uns ou de la vanité des autres ! Pour cela, la prophétie doit avoir la prépondérance, ou bien les langues être accompagnées d’interprétation.

Vous recherchez les dons spirituels ; et c’est bien. Que ce soit seulement dans l’intérêt du Corps de Christ, et non dans le vôtre propre, que vous cherchiez à abonder sous ce rapport-là.

1 Corinthiens 14 : 13 « C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie afin de pouvoir interpréter. »

La prophétie est un signe pour les croyants :

1 Corinthiens 14 : 22 « Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. »

Les langues un signe pour les non-croyants ;

Actes 2 : 6 « Au bruit qui se produisit, la multitude accourut et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. 7 Ils étaient hors d’eux-mêmes et dans l’admiration, et disaient : Voici, ces gens qui parlent ne sont-il pas tous Galiléens ? 8 Comment les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ?… 11 nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ! 12 Tous étaient hors d’eux-mêmes et perplexes et se disaient les uns aux autres : Que veut dire ceux-ci ? 13 Mais d’autres se moquaient et disaient : Ils sont pleins de vin doux. »

La prophétie un signe pour les croyants.

Actes 2 : 14 « Alors Pierre, debout avec les onze, éleva la voix et s’exprima en ces termes : Vous Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l’oreille à mes paroles !… 37 Après avoir entendu cela, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Frères, que ferons-nous ? »

Nous verrons dans un prochain chapitre que les dons de langues et d’interprétation sont d’abord un signe pour les non-croyants, et ensuite une édification pour les croyants ; la prophétie est juste le contraire : elle s’adresse d’abord aux croyants, servant à leur édification, et ensuite elle s’adresse aux non-croyants pour les convaincre de l’état de péché dans lequel se trouve leur cœur afin de les inviter à se tourner vers le Sauveur Jésus.

1 Corinthiens 14 : 24 « Mais si tous prophétisent, et qu’il survienne quelque non-croyant ou un simple auditeur, il est convaincu par tous, il est jugé par tous ; 25 Les secrets de son cœur sont dévoilés. Alors, tombant sur la face, il adorera Dieu, et publiera que Dieu est réellement au milieu de vous. »

Par le don de prophétie, les croyants sont édifiés et les non-croyants s’approchent de Dieu, car la prophétie les convainc :

  1. « il est convaincu par tous »
  2. « il est jugé par tous »
  3. « les secrets de son cœur seront dévoilés »
  4. « il tombera sur sa face, se livrant à Dieu en toute humilité »
  5. « il publiera qu’Elohîm est réellement au milieu de nous ».

le don de prophétie doit être exercé en accord avec la foi :

Romains 12 : 6 « Mais nous avons des charismes (dons) différents, selon la grâce qui nous a été accordée : si c’est la prophétie, (que ce soit) en accord avec la foi… »

La prophétie doit être exercée selon la mesure de foi qui est la nôtre. Prophétiser sans avoir la foi, c’est exprimer les pensées de son propre cœur. La prophétie s’exerce selon l’analogie de la foi, ce qui veut dire : conformément au contenu de la foi exprimée par la Parole de Dieu.

La prophétie en accord avec la foi, n’apportera jamais de « nouvelles révélations complémentaires » ! Une prophétie inspirée par l’Esprit de vérité, sera toujours en accord avec la révélation prophétique de l’Ecriture.

La prophétie doit être jugée. 1 Corinthiens 14 : 29 « Pour les prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent. »

Les dons de l’Esprit ne sont pas le résultat d’une impulsion incontrôlable ; c’est l’Esprit Saint qui opère à travers la personnalité et la volonté du disciple. Cela s’applique à tous les dons de l’Esprit.

C’est pourquoi le don de prophétie est assujetti à la même règle que le parler en langues ; tout doit se faire pour l’édification du Corps de Christ. Ici encore l’apôtre Paul explique qu’il ne doit pas y en avoir plus de deux ou trois dans chaque culte.

« et que les autres jugent. » La prophétie ne doit pas être acceptée sans discernement. Ceux qui écoutent la prophétie doivent reconnaître la source du message prophétique : soit de l’Esprit Saint, ou des esprits méchants et menteurs ou de l’homme…

1 Corinthiens 14 : 30 « Un autre qui est assis (assistant) a-t-il une révélation, que le premier se taise. »

Dans ce domaine de l’exercice des dons spirituels, il doit y avoir un esprit d’amour et un souci d’édifier l’Assemblée ; il faut le vivre et le démontrer en étant disposé à céder la place à un frère, une sœur qui a une prophétie, afin qu’il n’y ait pas de confusion ni de dispute.

1 Corinthiens 14 : 31 « Car vous pouvez tous prophétiser successivement (les 2 ou 3), afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés. »

Il est possible que deux ou trois personnes soient inspirées presque simultanément (je ne crois pas que l’Esprit Saint se trompe dans la gestion des dons, mais c’est plutôt nous qui hésitons, réfléchissons, retardons, et au moment où nous nous décidons, un autre lui peut avoir une autre inspiration à ce moment précis…)

Dans ce cas, que l’un cède la place à l’autre. Que tout se fasse dans le respect, la bienséance et l’édification de tous. Car il faut que celles et ceux qui ont le don de prophétie puissent l’exercer l’un après l’autre, (naturellement sous-entendu, 2 ou 3).

Nous voyons ici, que la prophétie instruit et exhorte.

1 Corinthiens 14 : 32 « Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. »

L’action de l’Esprit Saint n’emporte pas celui qui exerce le don de prophétie sans son consentement ou contre son gré.

1 Corinthiens 12 : 2 « Vous savez comment, quand vous étiez païens, vous étiez entraînés et dévoyés vers les idoles muettes. 3 c’est pourquoi je vous le déclare : nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! et nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! Si ce n’est par l’Esprit Saint. »

L’Esprit Saint ne prive pas celui qui exerce le don de prophétie de sa liberté. Par conséquent, celui qui exerce le don de prophétie n’a pas le droit de prétexter que c’est à cause de l’Esprit Saint qu’il refuse de se soumettre aux règles spirituelles qui sont établies pour l’édification du Corps de Christ.

L’inspiration divine diffère du souffle diabolique, en ce que celui-ci ôte l’homme à lui-même (c’est une possession – tandis que l’action de l’Esprit Saint rend l’homme à lui-même. Il est respecté.) Celui qui prophétise peut se contrôler. La volonté de celui qui exerce le don est important. Cet exercice doit se faire dans la soumission à l’Esprit Saint qui saisit, en conformité avec la mesure de foi reçue et la Parole de Dieu qui est la seule référence infaillible en matière d’inspiration.

Le don s’exerce dans la sagesse et dans l’amour, pour atteindre le but le plus élevé. Le faux prophète, toutefois, refuse de se soumettre aux règles de l’Esprit et de la Parole de Dieu. Un don de prophétie peut désirer parler et avoir quelque chose d’important à dire. Pourtant s’il est soumis à l’Esprit, il se taira :

1 Corinthiens 14 : 33 « Car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. »

La soumission dont il est question des v30-32 est fondée sur la volonté et le désir de Dieu en personne. Notre Père céleste est un Père de paix, qui s’oppose naturellement à la confusion, aux disputes et au désordre. Il y a au sein même de la nature de Dieu une garantie contre le désordre. Jésus a transmis cela à l’Assemblée. Quand Dieu a créé l’univers et l’homme, il a établi l’ordre et la paix. Les lois mêmes de la nature montrent l’absence de confusion.

Il est insensé de penser que les lois spirituelles de Dieu et ses œuvres sont tellement différentes. La paix, l’ordre et l’édification font toujours partie des plans de Dieu et de ses buts. En fin de compte, les directives de l’apôtre Paul concernant l’ordre dans le Corps de Christ sont fondées sur le caractère et les motivations de Dieu qui est le Dieu de l’ordre et de la paix.

Quelques principes qui nous permettent de contrôler l’origine divine d’une prophétie :

Elle édifie, console, exhorte le Corps de Christ.

Elle ne contredit pas la Parole écrite.

Elle n’attriste pas l’Esprit Saint.

Elle glorifie le Seigneur Jésus-Christ.

Elle parle au Corps de Christ.

Elle n’est pas en dehors de l’esprit de la réunion dans laquelle elle s’exprime, bien qu’elle puisse en changer le cours.

Elle est acceptée par les disciples présents remplis du même Esprit Saint.

Elle doit être apportée par quelqu’un dont la vie est en accord avec les Ecritures,

Matthieu 7 : 16 « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits… »

La prophétie ne doit pas être méprisée.

1 Thessaloniciens 5 : 19 « N’éteignez pas l’Esprit ; 20 ne méprisez pas les prophéties ; 21 mais examinez toutes choses, retenez ce qui est bon ; 22 abstenez-vous du mal sous toutes ses formes ».

Si la manifestation des dons spirituels dans le Corps de Christ pose parfois des problèmes, il ne faut pas, pour autant, les mépriser et éteindre l’action de l’Esprit de Dieu.

Ce n’est pas biblique de renier la réalité des dons spirituels pour notre génération.

C’est de la désobéissance au Seigneur Jésus de ne pas les manifester et une profonde tristesse affligée à l’Esprit Saint.

C’est de la lâcheté de ne pas les contrôler par crainte des hommes.

Selon le prophète Joël, la prophétie jouera un rôle essentiel dans l’effusion de l’Esprit Saint dans les derniers temps :

Joël 2 : 28 (L. SEGOND) 3 : 1 (La Colombe)Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et vos jeunes gens des visions. 2 Même sur les esclaves [ mes serviteurs] et sur les domestiques [mes servantes], en ces jours-là, je répandrai mon Esprit ».

Telle est la promesse de l’Esprit dans toute sa richesse et son universalité dans le temps de la grâce, de la Nouvelle Alliance. Déjà le verbe « répandre », « verser » dénote l’abondance du don de l’Esprit Saint.

« Toute chair… » Signifie l’humanité entière, par opposition à l’Ancienne Alliance, où l’Esprit Saint n’était répandu que sur le peuple d’Israël et que sur quelques rois, quelques prophètes, ou quelques prophétesses.

Il n’y a ici aucune distinction d’âge « vos fils… vos filles… vos jeunes gens… vos vieillards… »

Aucune distinction de sexe, « vos fils… vos filles… »

Aucune distinction de rang social, « mes esclaves et mes domestiques… »

L’action de l’Esprit Saint se manifeste par des dons surnaturels, tels que celui de prophétiser, parler de la part du Seigneur de manière à produire la conviction et la repentance ; de manière à édifier, exhorter et consoler… Ou encore par des visions ce que l’Esprit Saint montre de manière surnaturelle à l’esprit ou aux yeux du corps. Ces manifestations spirituelles se produisent de jour comme de nuit, avec ou sans extase, quelquefois au moyen d’un songe.

Les visions spirituelles portent l’empreinte de l’Esprit de sagesse, de pureté, de vérité, de justice. Leur contenu, toujours spirituel, a un but didactique, souvent en rapport avec des événements prochains ou futurs. De nombreuses visions à caractère prophétique se sont déjà réalisées, d’autres doivent s’accomplir.

Ou encore des songes que l’Esprit Saint emploie selon le dessein bienveillant du Père et du Fils. En les suscitant, l’Esprit Saint travaille selon les lois de la pensée, et peut se servir de causes secondaires. La vision ou le rêve peut influencer la vie d’une personne, d’une communauté ou groupement de communautés…

Quelques questions relatives sur le don de prophétie.

Toute parole inspirée peut-elle être appelée prophétie ? Non. Chaque parole inspirée par l’Esprit Saint n’est pas forcément une manifestation du don de prophétie ; c’est peut être une parole de connaissance ou de sagesse.

Nous avons entendu certaines personnes réciter par cœur, sous une onction apparente de l’Esprit, une succession judicieuse de passage de l’Ecriture ; pouvons-nous appeler cela une prophétie ?

1 Corinthiens 14 : 26 « Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, chacun a-t-il un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. »

Le Seigneur a déjà inspiré Sa Parole ; nous ne pouvons considérer comme une manifestation du don de prophétie le fait de répéter une succession de passages bibliques, aussi utile et aussi bonne qu’en soit la fréquence, étant donné que la prophétie est une parole fraîchement inspirée venant en cet instant précis de la Source éternelle.

La prophétie peut cependant s’appuyer et faire référence à un ou des passages de l’Ecriture dans un message prophétique… Le don de prophétie se manifeste lorsqu’un chrétien exprime la pensée du Seigneur Jésus sous l’inspiration directe de l’Esprit Saint, et non d’après un schéma de pensées.

Lorsqu’une personne a le don de prophétie, comment peut-elle connaître le moment où le Seigneur désire qu’elle prophétise ?

Elle a, comme pour l’exercice de tous les autres dons, le témoignage intérieur de l’Esprit Saint à son esprit, par une agréable onction, qui lui donne dans un premier temps le message, et qui lui laissera, ensuite, à un moment précis, l’impulsion et la liberté d’expression dans un esprit de sagesse, d’ordre et de respect…

Elle parlera sous l’onction et dans la puissance profonde de l’Esprit ; lorsque l’inspiration cesse, la personne doit cesser de prophétiser…

 Sommes-nous obliger d’exercer les dons spirituels chaque fois que nous sentons l’onction sur nous ?

Non. Nous sommes soumis à l’Esprit Saint et non à nos sentiments. D’autre part, nous devons respecter les autres actions de l’Esprit qui sont en train de s’exprimer à travers les différents membres du Corps de Christ ; l’Esprit-Saint ne peut se contredire ou se contrarier.

Nous devons être respectueux dans nos interventions, et sensible à l’action présente de l’Esprit à travers la louange de l’ensemble du Corps de Christ ; couper une telle louange, briser un tel ensemble harmonieux et inspiré, interrompre une telle mélodie spirituelle ne peut se faire n’importe quand et n’importe comment…

Veillons à l’ordre spirituel, au respect mutuel, à ne pas prendre trop de place, entre les mains de l’Esprit de Christ nous serons toujours conduits dans l’équilibre et l’utilité commune du Corps de Christ.

L’interprétation d’un don en langue et le don de prophétie sont quelquefois donnés à la première personne (Moi, le Seigneur, etc.), ce qui semble équivaloir à l’infaillibilité et être contraire à l’enseignement du Nouveau Testament ?

Seul, l’Esprit Saint est infaillible, et ses dons sont par essence infaillibles ! Seulement, ces dons s’exercent à travers des personnes faillibles ; autrement l’apôtre Paul ne dirait pas en ce qui concerne les prophéties « que les autres jugent ».

Dans Actes 13 : 2, l’Esprit Saint parle directement : « Mettez-moi à part Barnabas et Saül pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés ».

Dans Actes 21 : 11, l’Esprit Saint parle directement par le prophète Agabus : « Voici ce que déclare le Saint Esprit : l’homme à qui cette ceinture appartient, les Juifs le lieront de cette manière à Jérusalem et le livreront entre les mains des païens ».

La responsabilité de l’Esprit Saint est de choisir la personne par laquelle Il va se manifester à travers tel don spirituel ; la responsabilité de notre Seigneur Jésus-Christ est de choisir le ministère par lequel Il va intervenir ; notre responsabilité est de nous soumettre à ce choix tout en laissant l’Esprit Saint agir comme Il veut ;

Que notre Seigneur Jésus-Christ nous garde de prendre nos pensées pour les siennes et d’essayer de faire porter – inconsciemment – la responsabilité de nos paroles sur l’Eternel Dieu.

Que ce soit à la première personne ou à la troisième personne que s’exprime le don, il engagera toujours la gloire de notre Père céleste et la responsabilité de celui qui l’exerce. Ne jetons pas le discrédit sur ce qui est sacré et consacré en vue de l’édification du Corps de Christ. Ne rejetons pas sur le Seigneur Jésus une responsabilité qu’il a déjà confiée au ministère de prophète…

L’Esprit Saint parle à travers le don de prophétie, mais celui qui exerce le don de prophétie assume aussi sa part de responsabilité : celle de transmettre fidèlement le message reçu, dans le fond et la forme, sans modification, nuances ou ajouts humains…

Isaïe 55 : 8 « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, – Oracle de l’Eternel. 9 Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées. 10 Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre et fait germer (les plantes), sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, 11 ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : Elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l’ai envoyée ».

Pasteur Alain TRICHARD

source : https://www.pasteurdaniel.com/index.php/dons-spirituels/1236-1061