Le paiement sans contact fait son apparition à l'église !
Dans la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux (Calvados) , quand on approche simplement sa carte de crédit d’un écran géant au cœur de l’espace dédié aux offrandes, on peut acheter un cierge. C’est une première dans un lieu de culte français, mais ce système existe déjà en suède notamment. Le sanctuaire normand expérimente, en effet, le don connecté grâce au paiement sécurisé sans contact. Plus besoin de sous en poche pour s’offrir une « veilleuse ».
Au service des fidèles
Sur la borne dotée de capteurs, les fidèles qui sortent leur carte bancaire choisissent parmi 4 modèles de cierges, de 2 € à 10 €. Une fois le règlement validé, ils ont le droit d’allumer la bougie. Selon un bilan dressé cette semaine par la société française Think & Go qui a développé le procédé, ce tronc électronique aux faux airs de bandit manchot a permis de collecter 6 580 € alimentés par 1 871 offrandes. Le test est jugé positif par la start-up et les responsables de l’édifice, même si les 800 000 fidèles annuels de la basilique préfèrent toujours largement l’obole sonnante et trébuchante.
Aucun élément de comparaison n’est dévoilé par le sanctuaire guère bavard quand il est question d’argent. Impossible, pour l’heure, de savoir précisément si le don connecté a dopé de façon notoire les ressources. Seule certitude, celui-ci demeure encore très minoritaire. « On a répondu à une attente des visiteurs qui n’ont pas de monnaie sur eux. Cela intéresse les moins de 40 ans habitués à ce genre de pratiques. Les personnes âgées, elles, ont plutôt été surprises qu’on utilise cet outil », reconnaît Emmanuel Houis, secrétaire général du sanctuaire de Lisieux. « Ce n’est pas un acte commercial mais un dispositif au service des fidèles. Derrière chaque offrande, chaque cierge allumé, il y a une prière », tient à rappeler le père Laurent Berthout, délégué épiscopal à l’information au diocèse de Bayeux-Lisieux.
Pour Think & Go, la petite contribution 2.0 s’avère « très pratique en matière de logistique et de sécurité ». Les transactions par la machine lumineuse sont automatiquement créditées sur le compte bancaire du sanctuaire. Aucun risque de vols et pas de kilos de pièces à transporter. La phase de test doit s’achever la semaine prochaine. « Mais on va pérenniser le dispositif », annonce Emmanuel Houis. Un second appareil devrait même apparaître à l’avenir pour recevoir des dons destinés à la restauration de la bâtisse qui est un haut lieu de pèlerinage, érigé en l’honneur de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Des applis en odeur de sainteté
À l’instar de leur pape, François, qui compte pas moins de 40 millions d’abonnés sur Twitter, les catholiques de l’Hexagone sont de plus en plus connectés. Ainsi, une application baptisée la Quête permet de faire une offrande à la messe avec son téléphone portable. GoConfess, sorte d’Uber de la confession, géolocalise à proximité du pénitent un curé disponible pour pardonner ses péchés. L’appli Godblessyou offre, de son côté, la possibilité à l’utilisateur de bénir ses amis à partir de leur photo en effectuant, entre autres, un signe de croix sur l’écran du smartphone.
Sur la Toile, le réseau social Hozana suggère à ses membres de prier ensemble. Le site Internet Ephatta s’affirme, lui, comme la première plate-forme d’hospitalité chrétienne à travers le monde qui permet, notamment, à des pèlerins de trouver un gîte gratuit.
source : http://www.leparisien.fr/societe/religion-le-paiement-sans-contact-arrive-meme-a-l-eglise-29-10-2017-7360803.php