Le chagrin et l'anxiété me détruisent. Que fait Dieu?
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Le chagrin et l'anxiété me détruisent. Que fait Dieu?

Les jours chauds du Tennessee, l'humidité est si épaisse que vous devez la mâcher juste pour goûter l'air dans vos poumons. Aujourd'hui est l'un de ces jours. Après deux heures au gymnase, je suis sorti en espérant une bouffée d'air frais – seulement pour constater que je devais me battre pour ce premier souffle.

Aujourd'hui ressemble à une métaphore sensuelle – le reflet d'une semaine longue et lourde en tant que psychologue. L'air est épais de chagrin. Ce fut un tronçon inhabituellement douloureux: un suicide adolescent; deux jeunes veuves en pleurant la perte soudaine de leurs jeunes maris; Un toxicomane en héroïne en soins intensifs après une rechute, etc. Le poids de tout cela se trouve dans la poitrine comme l'humidité – dense, étouffant et difficile à respirer.

Il y a des moments dans la vie comme celui-ci, quand tout ce qui est en nous veut fermer. Le poids du chagrin, la douleur de la trahison, la présence de rongeur de l'anxiété – tout cela nous tente de croire que la remise au désespoir est la seule option. Et pourtant, dans ces moments, quelque chose de profond peut se produire – nous choisissons de chercher Dieu, non pas en force, mais dans le réflexe désespéré de respirer, de s'accrocher à la vie.

Cet acte – invoquer Dieu dans le désespoir – n'est pas un cri passif. C'est un acte de défi contre le désespoir. C'est la position calme mais déterminée de la volonté contre la marée du désespoir. Et c'est peut-être l'expression la plus puissante de la foi que nous puissions offrir.

Lorsque le psalmiste écrit: «À toi, Seigneur, j'appelle; tu es mon rocher, ne me tournez pas une oreille sourd» (Psaume 28: 1), il ne se tient pas au sommet de la montagne. Il halete dans les vallées. Et pourtant, il choisit de crier. Ce choix est sacré. Il révèle quelque chose de profondément théologique et profondément psychologique: la volonté de vivre – respirer, continuer à bouger – est plus que la survie. Il est intégré à nous. Dieu nous a câblés avec l'agence, avec la capacité et le désir de choisir, même lorsque nous nous sentons impuissants.

Ce moment où vous êtes épuisé, effrayé ou complètement hors de réponses, et quelque chose en vous avance toujours, ce n'est pas seulement du grain; Ce n'est pas de la stratégie ou de l'entraide – c'est l'âme haletant pour Dieu. Comme une personne qui se noie se précipite pour l'air, nous atteignons non pas parce que nous sommes forts, mais parce que nous sommes câblés pour avoir besoin de lui. C'est l'instinct. C'est le design. C'est le désespoir enveloppé dans l'espoir. Et voici le miracle: Dieu n'attend pas des prières parfaites ou une foi polie. Il nous rencontre dans le halètement. Même le plus petit tour du cœur vers lui est suffisant – et il bouge.

Trop souvent, nous associons la foi à la confiance calme. Mais dans les Écritures, la foi est plus robuste. Ce n'est pas l'absence de peur ou de faiblesse. C'est la décision volontaire de faire confiance en Dieu malgré la peur et la faiblesse.

Ce n'est pas le stoïcisme. C'est la reddition – non pas le destin, mais pour celui qui le gouverne. Prier quand tout en vous veut abandonner n'est pas une marque de simplicité spirituelle. C'est la volonté, se livrant à un acte de sainte résistance.

Lorsque vous choisissez de chercher Dieu dans votre chagrin, vous faites quelque chose de profondément contre-culturel. Le monde vous dit de vous échapper, d'engourdir, de distraire. Mais l'âme chrétienne est formée à un art différent: la volonté de chercher, de crier, de lutter et d'attendre.

Ce n'est pas une faiblesse. C'est une force spirituelle. Lorsque vous murmurez une prière à travers les larmes, votre volonté résiste au désespoir. Lorsque vous ouvrez votre Bible en interrogeant Dieu, votre volonté résiste au cynisme. Lorsque vous demandez aux autres de prier pour vous parce que vous ne pouvez pas trouver les mots, votre volonté résiste à l'isolement.

C'est le paradoxe de l'esprit humain sous la grâce: juste au moment où le désespoir menace d'étouffer, quelque chose de plus profond remue – l'instinct de respirer, de mâcher la vie, d'inhaler même l'air le plus épais parce que l'espoir est encore quelque part dedans.

C'est le miracle sacré, que dans l'air épais du chagrin et le silence des questions sans réponse, Dieu entend toujours. Non pas parce que nos paroles sont fortes, mais parce que sa miséricorde est proche. Le tournant de l'âme vers lui – aussi faible, aussi las – ne soit pas oublié. Il est reçu. Car dans ce halètement, ce cri, ce simple choix pour le atteindre à nouveau, nous trouvons à la fois la fragilité et la force de la vraie foi.

Non poli. Pas triomphant. Mais réel.

Et dans cette réalité, Dieu ne répond pas seulement – il approche, respire la vie et prouve une fois de plus que la grâce est la plus forte lorsque nous sommes les plus faibles.