Etude évangile de la « surgrâce » (2ème partie)
Voici la deuxième partie de l’étude qui vise à démontrer que la grâce du Seigneur n’est pas bradée, mais qu’il faut un réel engagement de notre part…
2) Mener une vie de sanctification et d’obéissance à Dieu :
Il s’agit de ne pas tout confondre : Jésus nous a appelés à croire en lui pour obtenir la vie éternelle. Mais que voulait-il dire par là ?
En fait croire, ce n’est pas seulement proclamer que Jésus est le Messie, c’est aussi mener une vie qui lui rende gloire et qui reflète sa sainteté. Les faux disciples propagent la doctrine qu’étant donné que Jésus a tout accompli à la croix et que la nature humaine étant ce qu’elle est -à savoir pécheresse-, nous n’avons rien à faire de plus. Attention, ceci est une doctrine qui mène à la perdition, car ce n’est absolument pas la pensée de Dieu ! Une fois devenus chrétiens en croyant au Messie, nous sommes appelés à recevoir le baptême d’eau et à nous repentir de nos voies mauvaises car le disciple de Christ ne peut vivre une vie de débauche et d’impureté.
Luc 13.3 : « (…) Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. »
Matthieu 28.19-20 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »
Pourquoi ces ultimes recommandations de la part de Christ juste avant sa montée au ciel ? La Parole de Dieu apporte son lot de réponses. Nous apprenons ainsi qu’il ne s’agit pas de transformer la grâce en « surgrâce ». Effectivement le sacrifice de Jésus a ôté le poids de nos péchés passés lorsque nous étions dans l’ignorance, mais une fois que nous avons connaissance de la vérité, notre loyauté ne va plus au monde et à ses convoitises mais à Christ et sa Parole. Attention, bien que nous soyons « saints » c’est-à-dire purifiés du poids de nos péchés, cela ne veut pas dire que nous devenons parfaits une fois que nous sommes convertis. Par son Esprit-Saint, Dieu va nous révéler progressivement les zones d’ombre de notre vie pour que nous le laissions nous transformer pour nous écarter toujours plus du péché. Sachant ainsi ce qui déplaît à Dieu, nous devons tout faire pour ne plus chuter. S’il nous arrive de chuter, confessons-lui nos péchés et étant couverts par le sang de Christ, le Père nous pardonnera ; mais si nous continuons à pécher volontairement, sa colère sera sur nous !
Hébreux 10.26 : « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés. »
Si un homme avait l’habitude de commettre l’adultère avant d’être chrétien, ses péchés lui ont été remis lorsqu’il s’est converti et s’est placé sous la grâce donnée par le sang de Jésus. L’Esprit Saint va alors lui révéler que son style de vie est en horreur à Dieu et va lui faire comprendre qu’il doit se repentir. Si malgré tout il persiste volontairement dans sa vie dissolue, la grâce s’éloignera de lui et Hébreux 10.26 nous dit même qu’il n’aura plus de sacrifice pour ses péchés, c’est-à-dire : la perte du salut ! L’intrusion des croyances du Nouvel Age dans l’Eglise de Christ a incité certains à considérer Dieu comme un bon copain qui pardonnera tout quoi que nous fassions dans nos vies, cela revient à dénaturer sa Parole… Retenons bien en effet cet avertissement de Galates 6.7-8 :
« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. »
Je le répète, en devenant chrétiens nous ne devenons pas parfaits pour autant, bien que nous soyons appelés à ressembler de plus en plus à notre Seigneur. Mais, il est impensable que nous nous complaisions dans nos péchés qui doivent être confessés avec un cœur repentant alors « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1Jean 1.9)
Petit à petit, l’Esprit Saint va travailler nos cœurs et si nous le laissons agir, nous serons fortifiés et nous éloignerons progressivement le péché de nos vies. Ce processus s’appelle la « sanctification ».
1Thessaloniciens 4.7 : « Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. »
Hébreux 12.14 : « Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. »
Les termes sont explicites : si nous ne laissons pas l’Esprit de Dieu accomplir son œuvre de sanctification en nous, en persistant dans nos travers, nous ne verrons pas le Seigneur. Cela veut dire qu’après sa conversion le chrétien peut perdre son salut, alors que de fausses doctrines tentent de faire croire le contraire !
Le chapitre 6 de l’épître aux Romains est consacré à nous faire comprendre que les disciples de Christ doivent être libérés du péché dans leur vie. Plus précisément, aux versets 14 à 18 Paul nous apprend que le péché n’a pas de pouvoir (entendons par là : la possibilité de nous condamner) sur nous qui sommes sous la grâce. Pour autant, il ne convient pas de mener une vie qui fait honte à Dieu car cela équivaudrait à dire que nous refusons l’œuvre de Jésus -qui est venu nous délivrer du péché- pour nous remettre sous le joug de la servitude que ce dernier entraîne. Nous sommes appelés non à être des serviteurs de satan, mais des serviteurs de Christ !
Jésus nous a éclairés sur la façon dont nous devons procéder pour ne pas nous perdre :
Matthieu 18.3 : « (…) Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. »
Devenir comme les petits enfants a-t-il dit. En effet, comment peut survivre un petit enfant par ses propres ressources ? Ce petit enfant gagne-t-il de quoi se vêtir, se nourrir, se soigner ? Sûrement pas, il s’en remet entièrement à ses parents qui prennent soin de lui, lui donnent de l’amour et l’éduquent afin de le préparer à entrer par la suite dans sa vie d’adulte. Si nous disons être des enfants de Dieu, nous devons agir de même en laissant notre Père céleste nous former et nous préparer pour notre vie éternelle. L’ « éducation » qu’il nous donne est un processus qui dure toute une vie, cela ne s’opère pas du jour au lendemain tel un petit enfant qui mettra des années pour grandir en apprenant les différentes étapes de la vie. Laissons Dieu nous préparer progressivement, et ne cherchons pas à brûler les étapes car on ne peut demander à un nourrisson la même chose qu’à un adolescent par exemple. Demanderions-nous à un bébé de lire un roman alors qu’il ne sait pas encore parler ? Ou l’inciterions-nous à courir un marathon alors qu’il ne sait pas marcher ? Il est évident que non, et Pierre compare les nouveaux convertis à des nouveau-nés.
1Pierre 2.2 : « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut. »
Cette notion de croissance implique que tout n’arrive pas tout cuit avec la conversion, mais que notre développement est continuel. Une fois que Dieu nous a appelés individuellement à le suivre, il va par son Saint-Esprit nous inciter à le connaître plus profondément en nous mettant à cœur de nous abreuver de sa Parole : la Bible. Puis il va nous révéler tel péché dans notre vie auquel nous devons renoncer, puis un autre et encore un autre. Il va nous révéler nos dons personnels pour que nous les mettions au service de l’avancée du Royaume, en appeler certains à tel ministère,etc… Notre Père a un plan pour chacun de nous, et au fur et à mesure que nous croissons spirituellement, ce plan va se préciser si nous agissons envers lui comme un petit enfant qui attend que ses parents lui dispensent l’apprentissage de la vie. Ce cheminement est inévitable pour ceux qui aspirent au salut nous a ainsi fait comprendre Jésus.