Cette prière ancienne interdite par l’Église pendant des siècles refait surface aujourd’hui
Elle a été transmise de bouche à oreille pendant des générations.
Récitée en cachette, recopiée à la main, murmurée dans les campagnes…
Et pendant des siècles, l’Église l’a interdite, la jugeant trop dangereuse, trop ambiguë, trop “magique”.
Mais aujourd’hui, cette prière oubliée, aux origines anciennes et mystérieuses, refait surface.
Et sa redécouverte passionne à la fois les croyants, les historiens… et les curieux.
Une prière jugée “superstitieuse” par les autorités ecclésiastiques
Cette prière s’appelle “L’Oraison de Sainte Marguerite”.
Elle était autrefois très répandue en France, en Italie et dans certaines régions rurales d’Espagne.
Récitée principalement par les femmes, elle était censée protéger les mères lors de l’accouchement, éloigner les démons et favoriser la bonne santé du nouveau-né.
Mais son ton très direct, ses invocations puissantes, et surtout la mention de l’apparition de la Vierge et de dialogues avec des anges, ont inquiété les autorités religieuses.
Au XVIIe siècle, le texte est officiellement interdit dans plusieurs diocèses, et qualifié de “pratique superstitieuse mêlant religion et magie populaire”.
“Tu enfanteras sans douleur, comme Marie, car ton enfant est béni…”
– extrait de la version manuscrite conservée à Lyon
Certains prêtres la qualifiaient même de forme déguisée d’incantation païenne, intégrée au folklore chrétien.
Comment elle refait surface aujourd’hui
Depuis quelques années, des passionnés de spiritualité ancienne et des chercheurs en théologie populaire ont retrouvé plusieurs versions manuscrites de cette prière dans des archives locales.
Elle circule désormais sur des blogs catholiques traditionnalistes, dans des groupes Facebook ou Telegram consacrés à la prière mariale, et même dans certaines vidéos TikTok à visée spirituelle.
Des femmes la récitent à nouveau, notamment dans des cercles de prière féminins, comme une forme de retour à une foi incarnée, connectée au corps et à la vie.
“Ce n’est pas une prière magique. C’est une prière de confiance absolue, dans un moment de vulnérabilité extrême”, explique Émilie, jeune mère catholique qui a choisi de la réciter pour ses deux accouchements.
L’Église réagira-t-elle de nouveau ?
Aujourd’hui, aucune interdiction officielle ne pèse sur cette prière.
Mais elle n’a jamais été reconnue dans la liturgie.
Et son retour suscite parfois des tensions : certains la trouvent belle et puissante, d’autres y voient un risque de dérive mystique non encadrée.
Mais une chose est sûre : l’“Oraison de Sainte Marguerite” n’a pas fini de faire parler d’elle.
Et peut-être qu’au fond, son retour dit quelque chose d’essentiel :
Le besoin, dans une époque troublée, de revenir à des prières simples, directes, humaines, profondément enracinées.