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ALERTE SUR LA SITUATION DES CHRETIENS D'ALGERIE !

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Depuis le début de l’année 2019, les fermetures injustifiées d’églises chrétiennes se multiplient dans le pays ; les autorités agissant à l’encontre de la constitution algérienne…

Nous souhaitons vous alerter  à propos de la situation pénible qu’endurent les chrétiens algériens depuis longtemps déjà, mais surtout depuis le début de cette année 2019.

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Mais en mois d’octobre, les autorités algériennes ont franchi un cap en faisant fermer mardi 15 et mercredi 16 octobre trois nouveaux lieux de culte de l’Église protestante d’Algérie (EPA), qui regroupe une cinquantaine de communautés notamment évangéliques, a dénoncé son président, le pasteur Salah Chalah.

Écoutez son appel à l’aide dans la vidéo ci-dessous :

http://afrique.le360.ma/algerie/societe/2019/10/17/28228-algerie-la-multiplication-des-fermetures-deglises-inquiete-les-chretiens-algeriens-28228parmi les plus anciennes implantées sur le territoire.

http://afrique.le360.ma/algerie/societe/2019/10/17/28228-algerie-la-multiplication-des-fermetures-deglises-inquiete-les-chretiens-algeriens-28228

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Le motif officiel de ces fermetures « est exercice du culte sans autorisation », mais « c’est un prétexte », a expliqué par téléphone le pasteur Chalah, soulignant que « depuis 2018, 12 communautés affiliées à l’EPA ont été fermées ».

Les trois églises sont situées l’une à Makouda et deux à Tizi-Ouzou, deux localités de la région de Kabylie, à environ 90 km à l’est d’Alger, selon l’EPA.

Incompréhension

« On estime qu’on est dans la légalité », a-t-il ajouté, soulignant que l’EPA – qui revendique 46 lieux de cultes dans 12 des 48 régions du pays et une dizaine de milliers de fidèles, est une association agréée depuis sa création en novembre 1974.

L’ordonnance du 28 février 2006 sur les « conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulman » conditionne l’ouverture d’un lieu de culte à une « Commission nationale des cultes ».

Ni le ministère de l’Intérieur ni le ministère des Affaires religieuses n’ont voulu réagir officiellement. En décembre dernier, le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa avait déclaré que la liberté de culte est garantie par la Constitution, mais que selon lui, l’EPA « ne respecte pas les lois algériennes ».

« La voix de l’Église protestante (d’Algérie) sera entendue, lorsqu’elle aura officialisé sa situation » administrative, avait-il ajouté, assurant que la Commission des cultes n’avait reçu « aucune demande de l’Église protestante, contrairement aux Églises catholique et anglicane ».

Les églises évangéliques dans le viseur

 

Historiquement, en 1974, l’EPA se revendiquait d’un protestantisme « classique », a expliqué l’historienne Karima Dirèche, qui a travaillé sur la liberté de culte et les églises évangéliques en Algérie. Depuis, des Églises évangéliques, qui « n’ont qu’un lointain rapport avec les Églises protestantes historiques en Algérie » se sont greffées à l’EPA pour bénéficier de son agrément, a-t-elle ajouté.

Ces Églises « néoévangéliques » sont dans le viseur des autorités, car « ce sont celles qui font le plus de bruit », estime-t-elle : « les fidèles revendiquent leur « algérianité » et leur conversion, et affichent clairement leur projet de réveil du christianisme en pays musulman », confrontant « les autorités pour la première fois à une expression de pluralité religieuse en Algérie ».

Si l’ordonnance de 2006 contraint les associations cultuelles non musulmanes à un processus administratif lourd, elle « acte par le droit la présence des chrétiens en Algérie » et n’interdit pas l’apostasie (et donc la conversion), mais simplement le « prosélytisme », rappelle aussi l’historienne.

Devant l’urgence de la situation, le pasteur Samuel Peterschmitt, officiant  à la Porte Ouverte de Mulhouse  a tenu à interpeller le président français, pour que ce dernier use de son influence en faveur de nos frères et sœurs algériens…