1 an au-delà de l'enveloppe de Gaza
En ce sombre anniversaire du massacre par le Hamas de civils israéliens et internationaux innocents dans l’enveloppe de Gaza, dans le sud d’Israël, il vaut la peine de réfléchir aux leçons stratégiques de l’année dernière.
Trois réalités stratégiques importantes se sont désormais solidifiées pour Israël : l’antisémitisme mondial, la politique politique américaine et la nécessité de traiter de manière décisive et définitive avec l’Iran.
L’antisémitisme, l’ancien ennemi de la paix largement considéré comme en danger en Occident jusqu’au 7 octobre dernier, a une fois de plus levé sa vilaine tête ; « Historia magistra vitae », l’histoire est bien le « maître de la vie ». Comme cela a été constamment démontré tout au long de l’histoire, le monde accusera injustement Israël, peu importe la justesse avec laquelle il mène une guerre défensive.
La parodie consistant à blâmer les Juifs comme victimes est apparue pour la première fois au début de la guerre de Gaza. Israël a fait tout son possible pour éviter des pertes civiles et aider la population gazaouie assiégée par la guerre, malgré la haine documentée des Gazaouis envers les Juifs et la poursuite de la détention et de l’exécution des otages civils saisis le 7 octobre.
Malheureusement, la haine des Juifs ne se limite pas au Moyen-Orient chiite. Immédiatement après les attentats du 7 octobre, avant que les Forces de défense israéliennes (FDI) n’aient fait quoi que ce soit pour réagir, des manifestations anti-juives ont commencé dans de nombreux pays occidentaux, principalement fondées sur l’histoire révisionniste anti-occupation. Ces phénomènes n’ont pas cessé et n’ont pas été efficacement dissuadés par les gouvernements occidentaux ou les administrations universitaires.
Avant la fin de l’année, le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud (faisant preuve d’un manque stupéfiant de conscience d’elle-même) a déposé une plainte pour génocide contre Israël. De nombreux pays se sont depuis joints à cette cause. La montée du néo-antisémitisme à l’échelle mondiale ne montre aucun signe de ralentissement.
Le monde a envoyé un signal clair : les massacres terroristes non provoqués, s’ils sont dirigés contre les Juifs, seront récompensés par un soutien et une approbation tacite ou ouverte. Israël le sait et comprend que plus sa réponse se poursuit, plus il sera confronté à des vents contraires internationaux.
C’est l’une des raisons pour lesquelles Israël s’attaque maintenant au Liban et cela conduit à la deuxième réalité politique, la politique américaine de l’année électorale. Le vice-président Harris a envoyé un message clair de non-soutien à Netanyahu fin juillet en n’assistant pas à son discours au Congrès, mais en assistant à un événement de sororité.
Netanyahu est rentré chez lui, sachant ce que quiconque y prête attention ne peut pas manquer. Une éventuelle administration Harris ne soutiendra pas la nation juive pendant cette crise existentielle. La conclusion logique est que l’armée israélienne devrait agir maintenant plutôt que d’attendre le résultat des élections de novembre.
S’il y avait le moindre doute sur le fait que l’administration ne soutiendrait pas Israël, il a été renforcé par les tentatives de Biden de retenir les bombes de 2 000 livres en Israël, une position soutenue par Harris. Alors que Trump a réaffirmé son soutien à Israël, l’administration Biden-Harris continue bizarrement de faire la leçon à Israël de ne pas « escalader », alors même que des roquettes continuent d’être tirées de tous côtés sur les civils israéliens.
Ces mandataires iraniens ciblent tous les civils comme tactique principale, ce qui est expressément interdit par les Conventions de Genève. Dans le même temps, Israël a fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les civils, même ceux qui les détestent. Israël mène une milchemet mitsvah justifiable et morale à Gaza et au Liban, évitant autant que possible la mort de non-combattants.
Un bon exemple en est la brillante décapitation des dirigeants du Hezbollah, les désormais célèbres attaques par téléavertisseur et radio, et le ciblage réussi de Hassan Nasrallah et de ses associés. Ces terroristes ont très probablement été tués à l’aide de bombes pénétrantes américaines BLU-109, ironiquement les mêmes bombes de 2 000 livres que Biden a tenté de bloquer.
Selon certains récits non vérifiés, la « boucle OODA » tactique rapide de Tsahal au Liban a contraint l’ayatollah Khomeini à quitter Téhéran et à se cacher, ce qui illustre la dernière observation stratégique, la nécessité de traiter avec l’Iran.
La guerre contre les mandataires iraniens évolue si rapidement que personne, à l’exception des dirigeants de Tsahal, ne sait précisément ce qui va se passer ensuite. Ce rythme rapide, combiné à l’attaque largement infructueuse de l’Iran contre Israël à la mi-avril, met l’Iran sur les nerfs.
Israël ne peut pas et ne permettra pas à l’Iran de se doter de la bombe nucléaire, ce que Téhéran est sur le point de faire. Cependant, après les événements de l’année dernière, Israël comprend clairement que ni le monde ni une éventuelle administration Harris ne parviendront à stopper les ambitions nucléaires de l’Iran.
Entre autres avantages de l’attaque BLU-109 à Beyrouth, Israël a envoyé à l’Iran un message fort selon lequel il pouvait attaquer en profondeur, même si certains complexes nucléaires iraniens nécessiteraient bien plus de puissance de feu que les bombes pénétrantes BLU-109.
Après un an de combats, Israël s’est vu brutalement rappeler que peu importe à quel point il mènera ses guerres défensives conformément aux Conventions de Genève, il devra se battre seul. Ils ont conclu à juste titre que, quelle que soit la manière dont ils mènent leurs guerres, la majeure partie du monde ne les soutiendra pas. La guerre croissante s’étendra-t-elle à l’Iran et au Moyen-Orient dans son ensemble ?
Les trois prochains mois seront remplis de risques stratégiques d’une ampleur que le monde n’a pas connue depuis des décennies. Si Trump gagne, l’Iran attaquera-t-il Israël avant l’investiture ? Si Harris gagne, Israël attaquera-t-il l’Iran avant l’investiture ? Ces questions demeurent, mais une chose est sûre : l’Amérique doit se tenir aux côtés d’Israël.

