L’Église persécutée et le pouvoir du témoin fidèle
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L’Église persécutée et le pouvoir du témoin fidèle

Le nouveau rapport de Lausanne sur l'état de la Grande Commission rapporte que « les restrictions imposées par l'État à la religion se multiplient dans le monde entier. Le soutien de l’État au christianisme a diminué » et « Aujourd’hui, plus de 360 ​​millions de chrétiens dans le monde souffrent de niveaux élevés de persécution et de discrimination en raison de leur foi. » Il ajoute : « la vague croissante de violence visant les chrétiens ne montre aucun signe de ralentissement ».

Comment cette persécution se manifeste-t-elle ? Parfois, cela prend des formes plus douces, comme l’anti-conversion ou l’anti-blasphème, les lois sur l’apostasie, ou la surveillance numérique et l’ostracisme social. Mais trop souvent dans le monde, elle se manifeste par des attaques contre des églises, des incendies ou des démolitions d’églises, des incendies de maisons, des agressions physiques, des arrestations, des emprisonnements, des enlèvements, des viols, des tortures, etc. Le rapport de Lausanne estime que « 312 millions de chrétiens dans 76 pays souffrent de niveaux de violence extrêmes, un chiffre qui a doublé au cours des 30 dernières années.

La semaine dernière, au Congrès de Lausanne, nous avons entendu des histoires après histoires sur l'Église persécutée. Nous avons entendu parler de mesures de répression en Inde et en Chine, d'emprisonnements en Iran. Nous en avons appris davantage sur la répression en Corée du Nord. Et nous avons entendu trop d’histoires de terreur islamiste contre les chrétiens en Afrique subsaharienne.

Les dix pays les plus mal classés en matière de persécution des chrétiens sont la Corée du Nord, la Somalie, le Yémen, l'Érythrée, la Libye, le Nigeria, le Pakistan, l'Iran, l'Afghanistan et le Soudan.

J'ai trouvé intéressant que l'« État de la Grande Commission » ait classé les États-Unis, non pas dans la catégorie faible, mais désormais dans la catégorie moyenne, en termes de restrictions gouvernementales, avec une augmentation des hostilités sociales dues à la politique identitaire. Il y a une plus grande pression pour se conformer à des programmes non chrétiens, une hostilité envers les idées chrétiennes, des limites d'expression, etc. Au Canada voisin, nous avons assisté à une série d'incendies d'églises.

Qu’est-ce qui alimente tout cela ? Le rapport était le plus faible pour répondre à cette question. Mon évaluation : selon le lieu, il pourrait s’agir des forces de la sécularisation, de l’imposition de l’étatisme ou d’une certaine forme de radicalisme politique ou religieux.

Pourtant, mélangé à tout cela, nous avons entendu la détermination de tant de chrétiens de l’Église souffrante à être des témoins fidèles au milieu de la persécution. Parfois, à mesure que les restrictions juridiques augmentent, ce témoignage devra prendre de nouvelles formes : évangélisation de style de vie, dialogue interreligieux et autres moyens innovants et discrets de partager l’Évangile.

Ils ont rappelé aux 5 000 personnes présentes que la persécution des chrétiens existait depuis les débuts de l'Église. Jésus lui-même a prévenu que cela serait inévitable. Ils nous ont dit de ne pas oublier le témoignage de ceux qui ont été martyrisés. Ils ont noté à quel point l’Église primitive et d’autres traditions chrétiennes ont fait un meilleur travail que les évangéliques dans ce domaine. Ils nous ont également rappelé que les chrétiens ne sont pas les seuls à être persécutés à cause de leur foi. Et nous devons parler au nom de tous ceux qui souffrent de telles persécutions.

C'était un thème clé. Il est de la responsabilité de l’Église mondiale de se tenir aux côtés de l’Église persécutée et contre l’injustice. Ils nous ont demandé de le faire en promouvant la liberté religieuse à l’échelle mondiale. Le rapport parle de son implication dans des mouvements démocratiques qui s’opposent aux régimes autocratiques ou totalitaires. Ils ont encouragé l'éducation aux droits de l'homme afin que nous comprenions le système juridique international et les protections en place. Ils ont même évoqué l’importance de documenter les violations de la liberté religieuse.

Enfin, certains des intervenants nous ont rappelé que la persécution n’est pas la fin de l’histoire. Cela fait partie de l’histoire, mais pas toute l’histoire. Cette tribulation prendra fin lorsque Christ reviendra pour régner. Comme le dit Apocalypse 2 :10, « une couronne de vie attend ceux qui sont fidèles, jusqu’à la mort ».