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le témoignage du pasteur Patrick Fontaine (2ème partie)

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Jésus … ce que j’ai appris pendant que j’étais en face de lui, c’est que quand il est mort sur la croix, ce n’était pas pour rafistoler nos vies. Je me suis rendu compte que pendant tout le temps que j’ai prêché, pendant presque quinze ans que j’ai prêché, j’ai prêché un faux Evangile. J’ai prêché un Jésus qui était mort sur la croix pour rafistoler nos vies. J’ai prêché un Jésus qui était mort sur la croix uniquement pour que vous soyez guéris, uniquement pour que vos péchés soient pardonnés, uniquement pour que vous soyez guéris des conséquences du péché. Et ça, c’est un faux Evangile. Et je me repens vraiment, sincèrement et amèrement à l’intérieur, d’avoir prêché un faux Evangile. Parce que, quand Jésus est mort sur la croix, ce n’est pas pour rafistoler ta vie, ce n’était pas pour rafistoler la mienne. C’est pour nous engloutir dans sa mort, afin que nous soyons morts avec lui, pour que lui puisse vivre au travers de nous.

Il n’est pas intéressé à ce que nous ayons une belle vie, il n’est pas intéressé à ce que nous soyons guéris et qu’on mène une vie indépendamment de Lui, il n’est pas intéressé de rafistoler nos vies ou de guérir nos vies. Ce qu’il est intéressé, c’est de continuer son incarnation au travers de nous. Ce qu’il est intéressé, c’est que nous soyons morts en Lui, pour que Lui puisse vivre en nous. Ce qu’il est intéressé, c’est que nous puissions être en Lui, le connaître intimement. Ce sont ces choses-là qui sont dans son cœur. C’est pour ça qu’il nous a sauvés. Ce n’est pas pour rafistoler nos vies. Ce n’est pas juste pour nous guérir. Moi, il n’est pas mort sur la croix juste pour me tirer de la drogue, des armes et des punks et de la violence et de l’occultisme. Ce n’est pas pour ça qu’il est mort sur la croix.

Quand il est mort sur la croix, il voulait s’incarner en moi, il voulait que son Royaume continue au travers de moi. Il voulait vivre au travers de moi. Voilà POURQUOI il est mort sur la croix ! C’est pour ÇA qu’il est mort sur la croix. Ce n’est pas pour autre chose. Et moi pendant longtemps j’ai prêché un Evangile, – la guérison, la prospérité, allez-y, servez le Seigneur, tout ira bien pour vous ! C’était faux ! C’était un mensonge ! J’ai prêché en pleine sincérité, mais c’était un mensonge. Et maintenant, je veux saisir toutes les occasions, je veux saisir toutes les occasions pour me repentir publiquement que j’ai prêché un faux Evangile.

Jésus est intéressé par un cœur brisé. Il est intéressé que tu perdes tes illusions sur toi-même. Il est intéressé de vivre au travers de toi. Il est intéressé que tu sois mort en Lui. Amen ? Voilà pourquoi. Il est intéressé … il n’est pas intéressé par autre chose. Il veut détruire ce qu’il y a de Caïn en nous. Vous connaissez Caïn ? Dieu voulait de la viande, Caïn a dit : “Non, aujourd’hui, ce sera végétarien.” Il voulait de la viande, et Caïn lui a offert des légumes. Il veut détruire ce qu’il y a de Caïn en nous.

Vous savez le problème de Caïn ?

Il voulait offrir à Dieu selon son propre choix, et pas ce que Dieu désirait.

Il veut détruire ce qu’il y a de Caïn en nous. Il veut détruire ce qu’il y a de Balaam en nous, le service par intérêt, servir Dieu pour se servir soi-même. Il veut détruire ce qu’il y a de Samson en nous, le fait de vivre à la frontière, avec le compromis, et se dire : “Je m’en tirerai comme les autres fois”, ne pas comprendre que Dieu est patient avec nous pour nous amener à la repentance. Parfois on pèche, et puis on ne voit pas de conséquence, et on se dit : “Bon, c’est que ce n’est pas si grave.” On ne comprend pas que parfois Dieu use de patience pour nous amener à la repentance, et son silence, nous on l’interprète mal. Et on pense : “Bon, en fait ce n’est pas si grave, je peux continuer.” Il veut détruire ce qu’il y a de Samson en nous. Il veut détruire ce qu’il y a de Koré en nous, la jalousie, la rébellion.

Dieu veut détruire ce qu’il y a de Nadab et Abihu en nous : le fait de le servir avec un feu étranger. Toutes ces choses-là, il veut les détruire dans nos vies. Je suis passé devant Lui, je suis passé à la moulinette. Je vais juste vous dire, plus de deux ans plus tard, j’ai encore des ondes de choc de ma rencontre avec Jésus. Parfois je me réveille le matin, et je ne peux pas faire autre chose que pleurer. Je suis comme un amnésique, … c’est comme si, sur le coup, Jésus m’a parlé longtemps, et après, quand je suis revenu, il y a des choses dont je me souvenais, des choses dont je ne me souvenais plus. Deux ans plus tard, c’est comme si la mémoire revient, flash par flash et il y a de nouveaux domaines à chaque fois qui reviennent, et l’onde de choc continue. Mais c’est terrible. C’est terrible.

On s’est tellement fabriqué un petit Jésus dans nos milieux !

On s’est tellement fabriqué un petit Jésus qui est notre copain : “Jésus mon ami, Jésus mon copain … Jésus mon serviteur.” Vous n’avez qu’à juste entendre prier les chrétiens, … oh pas vous, seulement ceux qui ne sont pas là. “Seigneur, fais ceci, Seigneur, fais cela !” Comme si c’était au serviteur de donner des ordres à son Maître. “Seigneur, donne-moi une bonne place sur le parking, juste devant le magasin. Permet que le parcmètre …” Mais est-ce que Jésus est ton boy ? Est-ce qu’on a déjà réfléchi à notre vie de prière ?

La Bible c’est : “Parle, ton serviteur écoute.”

Ce n’est pas : “Ecoute Seigneur, ton serviteur parle.”

On s’est tellement fabriqué un petit Jésus, qui est juste là pour nous rendre la vie sympa, nous guérir de toutes nos maladies, nous trouver un bon job et provoquer un mariage réussi. On a tellement réduit Jésus à ce qu’il pouvait nous donner ! Amen ? Jésus est beaucoup plus. Jésus est beaucoup plus. Et moi je veux juste être un prédicateur de la croix. Je comprends maintenant quand Paul dit :

“Je ne veux rien savoir d’autre que Jésus, et Jésus crucifié.”

Il n’y a rien d’autre de plus important.

Vous savez quoi ? Il n’y a rien qui m’intéresse que Jésus. Vous voulez même que je vous dise ? Le réveil ne m’intéresse même pas. Le réveil ne m’intéresse même pas, je veux Celui qui réveille. Je ne suis même pas intéressé par les miracles et les guérisons : je veux Celui qui les fait. Je ne suis pas intéressé par autre chose. Je ne suis intéressé que par Jésus. C’est Lui mon obsession. Je veux le connaître. Il m’a donné une seconde chance. Vous savez, je ne savais pas que j’allais en avoir une. Il m’a donné une seconde chance. Quand je suis revenu sur terre, la première chose que j’ai dite : “J’arrête le ministère.” Les gens me disaient : “Non ! C’est du diable !” Mais je savais bien que ce n’est pas le diable que j’avais vu.

Et puis vous savez, j’étais un dur, je peux conjuguer au passé maintenant. Je n’étais pas du style à pleurer. J’ai beau m’appeler « Fontaine »! Quand j’étais petit, il y a des moments, j’étais un peu tabassé. Puis un coup j’ai dit : “Je ne pleurerai plus.” Puis j’ai dû me les verrouiller … puis j’ai eu l’impression que les glandes lacrymales avaient disparu, sauf quand on épluchait des échalotes. Mais sinon, je ne pleurais plus du tout. Même quand je me suis converti, je n’ai pas pleuré. Même quand je me suis repenti de mes péchés, je n’ai pas pleuré. Ça n’arrivait pas à pleurer.

Et là, je n’ai jamais autant pleuré. Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais rien faire. Ma femme, elle me voyait pleurer du matin au soir, puis du soir au matin.

La première prédication que j’ai faite à l’église, là ils ont vécu un miracle. Je n’ai prêché que vingt minutes, le premier miracle. J’ai prêché sur un tabouret, parce que j’étais trop faible, parce que Jésus ne m’avait pas guéri. Il savait que j’étais tellement tordu que s’il m’avait guéri tout de suite, j’aurais carrément oublié ma rencontre avec lui. J’ai prêché sur un tabouret, j’ai pleuré un quart d’heure, et pendant cinq minutes j’ai demandé pardon à l’église, pour le mauvais exemple que j’avais été, pour les faux enseignements que j’avais donnés.

Vous savez quoi ? Je ne peux plus être le même. Mes yeux ont été brûlés.

Mes yeux ont été brûlés, et j’ai vu le Roi. J’ai vu Celui qu’on sert. Il n’y a plus rien d’autre …

J’ai tellement eu la trouille quand je me suis retrouvé devant Lui, qu’il n’y a même plus de place pour la crainte des hommes. J’ai tellement eu peur de Lui, que la crainte des hommes pour l’instant n’arrive pas à m’arrêter. Pour l’instant, – je ne peux pas me porter garant pour l’avenir, mais en tout cas … j’ai tellement eu la frayeur de ma vie, d’être tombé face à face avec Lui. Combien il était différent du petit Jésus que je m’étais fabriqué ! Sa grâce ne voulait pas dire qu’il allait passer l’éponge.

Vous savez, ça faisait des années que je ne pratiquais plus le péché. Quand j’ai comparu devant Lui, j’ai été convaincu de péché. Parce qu’il m’a montré que le péché, ce n’est pas seulement ce que tu pratiques, ce que tu fais, ce que tu parles, ce que tu penses. C’est aussi ce que tu es. Il y a une nature de péché dans ta vie, il y a quelque chose de tordu. Amen ? Et ce n’est pas la vie chrétienne qui arrange. Ce n’est pas le jeûne, ce n’est pas la prière, ce n’est même pas les révélations.

Là, d’avoir rencontré Jésus, vous pensez que ça a amélioré ma chair ? Non, ça lui a donné moins d’excuse, c’est tout. Mais ça n’a rien changé. Ma chair est toujours aussi pourrie, toujours aussi corrompue. Je suis incapable du bien, du vrai bien. Si je tente le bien dans ma chair, il y a toujours un calcul, je suis un calculateur à l’intérieur. Je cherche toujours un bénéfice. Dans la chair, je suis incapable d’aimer d’un amour “agape”, de l’amour désintéressé. C’est toujours un amour hameçon. Je t’aime, mais en même temps j’attrape quelque chose. Est-ce que vous me suivez dans ce que je veux dire.

Le Seigneur cherche des cœurs brisés. Il veut briser nos cœurs. J’étais content qu’on ait un moment de fête dans la louange. Parce que la vie chrétienne, ce n’est pas que le brisement. Il y a aussi des moments de fête. Mais aussi, il n’y a pas que des moments de fête, il y a aussi des brisements.

Dieu cherche des cœurs brisés. Si vous avez encore des illusions, que vous êtes encore capable de faire la volonté de Dieu, je n’ai pas besoin d’être prophète pour vous dire : “Oh, il va bientôt vous arriver des bricoles, vous allez perdre vos illusions.” Parce que vous êtes incapable de plaire à Dieu. Vous êtes incapable de vivre loin du péché. Vous êtes INCAPABLES ! Il faut qu’on soit convaincu de notre INCAPACITE ! Amen ? Parce que c’est seulement quand on va être convaincu de notre incapacité qu’on va lui laisser toute la place.

On va pouvoir lire le Psaume 87 :7, “Toutes mes sources sont en Toi”. Moi je suis incapable ! Il n’y a que Toi qui est capable ! Il n’y a que Jésus qui a été capable de vivre dans une chair comme la nôtre sans pécher. Il est le seul qui est capable de rééditer l’exploit ! Nous, nous ne sommes pas capables. Perdons nos illusions ! On est incapable d’être un grand serviteur de Dieu ! On est incapable de faire les œuvres de Jésus ! On est incapable de parler comme Lui, on est incapable de penser comme Lui, c’est pas possible ! Amen ? C’est pas possible ! Il n’y a que Lui qui peut le faire ! Donc autant qu’on se casse au plus vite, qu’on le laisse vivre au travers de nous.

Vous savez, l’Evangile, la vie chrétienne, c’est une mise à mort !

C’est une corrida. Il y a encore des taureaux bien vivants ici. Mais c’est une corrida ! Et les épreuves de la vie, et l’action du Seigneur dans ta vie, à chaque fois ça va planter un peu plus, et tu vas saigner un peu plus. Il y en a qui persistent, eh bien tu persistes et saignes. Et tu continues, et il va continuer, et tu vas te fatiguer jusqu’au jour où tu vas capituler, où tu vas dire : “Seigneur, je ne suis pas capable. Seigneur, je renonce à l’hypocrisie, je renonce à faire croire aux gens que je suis capable. Je suis prêt à tomber de mon piédestal. Je ne vaux pas mieux que les autres. Et je veux que tu prennes toute la place.” Amen ?

Jésus cherche des cœurs brisés. Et je vous dis : si vous voulez voir Sa face, peut- être que vous allez avoir une surprise comme je l’ai eue. Peut-être que ça ne va pas être selon votre scénario. Jésus, il est juste intéressé de vous briser. Amen. Il est juste intéressé de vous briser. Ah, ce n’est pas un Evangile populaire, ça. Il ne veut pas que vous soyez brisé par les hommes. Il veut vous guérir de toutes vos blessures. Mais il veut un esprit BRISÉ ! Si vous pensez que c’est faux, prenez une concordance, cherchez dans les Ecritures. Ce qu’il recherche, c’est un esprit contrit, un esprit brisé, un esprit qui a perdu ses illusions sur lui-même, qui capitule, qui se rend vulnérable à la grâce de Dieu, qui ne se présente pas avec ses mérites, qui ne se présente pas avec ses médailles, qui ne se présente pas avec son tableau de chasse, mais qui est complètement dépendant de Lui.

Voilà ce qui l’intéresse, ce n’est pas autre chose qui l’intéresse. Et je vais juste vous dire : vous pouvez vous tenir loin de lui, et ne pas entendre cette voix. Mais si vous vous rapprochez de Lui, automatiquement vous verrez que ce qu’il veut, c’est un brisement, une mise à mort. Parce qu’il veut que son Royaume continue. Satan avait des migraines avec un Jésus sur terre. Qu’est-ce que ça va être avec des milliers ! Amen ?

Par nous-mêmes, on n’inquiète pas le royaume des ténèbres. Est-ce que vous êtes d’accord ? On peut juste vivre naturellement. Et on est appelé à vivre une vie surnaturelle. C’est l’anti-Evangile de ce qu’on entend parfois. C’est : “Crois au Seigneur Jésus, et tu seras restauré psychologiquement, tu vas être fort, tu auras confiance, tu auras une bonne image de toi-même.” J’ai une bonne image de moi- même : je sais que je suis bon pour la casse. Je n’ai pas une image négative de moi- même : mais je sais que moi-même je ne suis pas adapté pour le Royaume de Dieu. Et je ne suis pas fou : je veux le Royaume de Dieu. Je veux voir le règne de Dieu. Je veux vivre les choses de Jésus. Jésus a promis : ceux qui croiraient en Lui feraient les mêmes œuvres que Lui, et même de plus grandes. Mais il n’y a que lui qui est capable de les faire. Amen ?

Alors, autant ne pas perdre de temps.

Vous savez, parfois on dit au Seigneur : “Seigneur, brise-moi.” Vous savez comment ça fait mal d’être brisé ? Ouf ! Jésus est intéressé de vivre sa vie au travers de toi, pas que tu vives ta vie en te servant de lui. Mais il est intéressé de vivre sa vie au travers de toi. Ça, c’est le premier point que je voulais dire ce soir.

Le deuxième point, c’est que non seulement il a massacré ma vision du ministère, ma vision de moi-même, ma vision de la vie chrétienne, mais il a massacré ma vision de l’église.

Et à l’heure actuelle je ne crois plus en l’église locale telle qu’on l’a vécue jusqu’à aujourd’hui. Je n’y crois plus. Je l’ai dit tout à l’heure, il est temps de passer de l’autre bord. Pour moi, ce n’est pas juste une envie d’aventure, ce n’est pas juste une envie de changer, ce n’est pas juste trouver une nouvelle mode. C’est que de toute façon je ne puis plus tenir pour l’ancien bord. C’est sous le jugement, il y a le feu, c’est déjà en train de brûler. Il n’y a plus rien. Il n’y a plus rien, je ne veux pas m’accrocher à quelque chose qui est en train de disparaître, qui est en train de devenir obsolète. Vous êtes d’accord avec ça ?

Je ne peux pas m’accrocher à la vieille église, à l’église des hommes, à ce que Jésus appelle la Babylone. Je ne suis pas intéressé de m’accrocher à Babylone. Vous savez ce que c’est Babylone ? Je vais vous donner des petites pistes de ce que Jésus m’a dit au Ciel sur Babylone. Babylone, on a tout l’exemple dans la tour de Babel. Vous savez, c’est écrit : Ils partirent de l’Orient, des hommes partirent de l’Orient. L’Orient d’en haut, c’est Jésus. Des hommes qui tournent le dos à Jésus. Ils ne lui font pas face, ils lui tournent le dos.

Puis ces hommes ont dit: “Bâtissons”, alors que Jésus a dit : “JE bâtirai.

Les hommes s’imaginent qu’ils peuvent bâtir quelque chose pour Dieu, alors que Jésus a dit : “JE bâtirai.” Ils ont dit : “Bâtissons.”

Et c’est marqué qu’ils ont bâti dans la plaine, par sur une montagne, pas sur les hauteurs. Ils ont bâti dans la plaine. Ils ont dit :

“Bâtissons-nous une ville.”

Ça, c’est la cité d’en bas, la Jérusalem d’en bas.