Le Hezbollah a tiré des roquettes qui ont blessé quatre casques bleus de l'ONU, pas Israël (Italie)
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Le Hezbollah a tiré des roquettes qui ont blessé quatre casques bleus de l'ONU, pas Israël (Italie)

Deux roquettes ont explosé vendredi sur une base de maintien de la paix des Nations Unies dans le sud du Liban, blessant quatre soldats de maintien de la paix italiens, quelques jours après que le ministère italien de la Défense a précisé qu'Israël n'était pas responsable d'une attaque similaire qui en a blessé quatre autres.

Dans un communiqué vendredi, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, ou FINUL, a déclaré que deux roquettes de 122 mm avaient frappé le quartier général du secteur ouest à Shama. Même si quatre personnes ont été hospitalisées, aucune des blessures ne mettait leur vie en danger.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré aux médias italiens que des preuves suggèrent que le Hezbollah, une milice chiite libanaise soutenue par l'Iran et une organisation terroriste désignée par les États-Unis, est responsable de la dernière attaque.

Mardi, le ministère italien de la Défense a reconnu que le Hezbollah était responsable d'une attaque mardi qui a blessé quatre soldats de la paix ghanéens, rapporte l'AFP. Trois des blessés ont dû être hospitalisés.

Cette reconnaissance infirme les affirmations antérieures qui attribuaient l’attaque à l’armée israélienne. Un responsable du ministère de la Défense a précisé que le ministre de la Défense, Guido Crosetto, ne disposait que d'« informations partielles » lorsqu'il avait auparavant imputé l'attaque à Israël.

La FINUL a déclaré que l'attaque avait probablement été menée par des « acteurs non étatiques », ce qui concorde avec les conclusions des forces de défense israéliennes, qui ont identifié le Hezbollah comme responsable de deux incidents distincts ce jour-là, touchant des postes dans les régions de Ramyeh et de Chamaa, au sud du Liban.

La déclaration initiale de l'Italie a suscité une réaction de la part du nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, qui a assuré à son homologue italien, Antonio Tajani, qu'une enquête immédiate serait menée.

À la suite de l’enquête menée au milieu de l’escalade militaire dans la région qui s’est poursuivie depuis les attaques du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a confirmé que le Hezbollah était effectivement derrière l’attaque, a rapporté le Jerusalem Post.

Le ministère français des Affaires étrangères a condamné les tirs de roquettes, qui ont touché plusieurs positions de la FINUL, dont une patrouille de casques bleus français. Bien que la patrouille française n'ait subi aucune perte, les attaques ont accru les inquiétudes quant à la sécurité du personnel de la FINUL.

La FINUL a indiqué que ses soldats de la paix et ses installations avaient été visés mardi lors de trois incidents distincts.

Une attaque a eu lieu à 9h50, heure locale, lorsqu'une roquette a touché un poste de la FINUL dans la région de Ramyeh, tandis qu'une autre a eu lieu à 13h30, visant un poste à Chamaa.

Ces incidents ont suscité des appels répétés pour assurer la protection du personnel, des biens et des locaux de l'ONU afin de garantir la poursuite de leurs opérations dans le sud du Liban.

La France a exprimé son soutien aux forces de maintien de la paix de l'ONU, saluant leur courage et leur engagement continu dans un contexte d'escalade des tensions. Le gouvernement français a souligné que la FINUL doit opérer librement pour remplir son mandat et a appelé à la mise en œuvre immédiate d'un cessez-le-feu, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Un élément clé de la résolution 1701 était d'élargir le mandat de la FINUL. La FINUL a été créée en 1978 pour surveiller le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban pendant la guerre civile. En 2006, la FINUL s'est vu confier la tâche de surveiller le cessez-le-feu, de superviser le retrait d'Israël du sud du Liban et de garantir que seule l'armée libanaise opérait dans la région.