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L'attitude déraisonnable de la foi, 2ème partie (par David Wilkerson)

Suite de l’article : L’attitude déraisonnable de la foi, 1ère partie

Tout au long de la Bible, nous trouvons des hommes et des femmes de Dieu dont l’âme et l’esprit sont passés par de grands tremblements.

Le psalmiste demande encore et encore, «Pourquoi t’abats-tu mon âme? Je me sens inutile, oublié. Il y a une telle agitation à l’intérieur de moi. Pourquoi, Seigneur? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que je n’ai aucune solution dans mon affliction?» Ces questions parlent pour les multitudes qui ont aimé et servi Dieu.

Prenez Elisée, l’homme consacré, pour exemple. Nous le voyons sous un genévrier, suppliant Dieu de lui donner la mort. Il est si abattu, il est sur le point de laisser tomber sa propre vie. Nous trouvons également l’homme juste, Jérémie, désespéré. Le prophète pleure, «Seigneur, tu m’as déçu. Tu m’as demandé de prophétiser toutes ces choses, mais aucune d’elles n’est arrivée. Je n’ai rien fait d’autre que de te chercher toute ma vie. Et c’est comme cela que je suis récompensé? Dorénavant, je ne mentionnerai plus ton nom.»

Chacun de ces serviteurs a une attaque temporaire d’incrédulité. Mais le Seigneur comprit leur condition dans un temps de confusion et de doute. Et, après un certain temps, Il attire leur attention sur la voie de sortie. Au sein de leurs afflictions, le Saint-Esprit les éclaire. Et les Ecritures enregistrent leurs expériences comme exemples pour nous.

Considérez le témoignage de Jérémie sur la manière dont il est sorti de son trou: «Tes paroles se sont trouvées et je les ai dévorées; Tes paroles ont fait l’agrément et la joie de mon cœur» (Jérémie 15.16). David a également témoigné, «Je me souviens de tes paroles.» Et Elisée a dit, «Ta parole est venue jusqu’à moi.» A un moment donné, chacun d’eux s’est souvenu de la Parole de Dieu. Et c’est devenu la joie et la réjouissance de leur vie, les retirant du trou.

La vérité est que durant toute la période d’épreuve, le Seigneur était assis près d’eux, attendant. Il a entendu leurs pleurs, leur peine, leur anxiété. Et, après un certain temps, Il leur dit, « Tu as eu le temps de pleurer sur ton sort. Tu as eu ton temps de chagrin et de doute. Maintenant je veux que tu me face confiance. Vas-tu retourner à ma Parole? Vas-tu te baser sur ma promesse pour toi? Si tu le fais, ma Parole te fera avancer.»

La manière dont nous sommes arrivés dans notre situation désespérée n’a aucune importance. Parfois c’est l’œuvre du Seigneur, nous amenant jusqu’au bout de notre compréhension. Parfois c’est une attaque de l’ennemi semblable à celle de Job. Parfois c’est notre chair, au travers ou non de la tentation, ou au travers d’une épreuve physique ou mentale. Le fait est que cela n’a aucune importance. Ce qui est important c’est la manière dont nous allons nous en sortir. Et il n’y a pas d’autre issue que celle de la Parole de Dieu.

Le Saint-Esprit est fidèle pour nous parler. Il nous fait savoir quand il est temps de laisser de côté tous nos doutes et questions. Si nous ne le faisons pas – si nous refusons de refaire confiance à la Parole de Dieu, permettant à ces promesses de redevenir la joie de nos vies – l’incrédulité prendra place. Et elle sera plus dure que du béton. A ce point là, nous tomberons dans un trou dont nous ne pourrons jamais sortir. Toutes nos pensées envers Dieu seront dureté et accusation, au lieu de confiance. Et Sa colère est contre tous ceux qui oublient leur confiance dans Sa Parole.

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons ce qui doit être la demande la plus déraisonnable de foi que Dieu n’a jamais demandée au genre humain.

Pendant des siècles, les juifs ont attendu la venue du Messie. Ils croyaient que le Sauveur d’Israël serait un roi, venant en majesté et puissance pour établir son pouvoir à Jérusalem. Il aurait été un grand libérateur, commandant une armée invincible. Et il aurait brisé le joug que Rome avait placé sur la nuque d’Israël. Puis il aurait surpassé toutes les autres puissances de la terre.

Pouvez vous imaginer les grandes attentes que chaque juif avait concernant la venue du Messie? Il allait effacer toutes les maladies, retirer toutes les peines, libérer le pauvre de la pauvreté, et donner au peuple tout ce que leurs cœurs désiraient. Il aurait fait d’Israël un grand peuple et une nation prospère. Et il l’aurait fait avec une incroyable démonstration de puissance.

Alors, est-ce comme cela que le Messie est arrivé? Non, nous le savons. Il est né dans une étable. Et l’histoire de sa naissance est l’aspect le plus illogique et déraisonnable de tous. Ce Messie n’avait pas de père terrestre; il a été conçu par l’opération du Saint-Esprit, et porté par le ventre d’une vierge. Son arrivée n’a pas été annoncée par de puissantes trompettes, mais par un vieux prêtre et une vieille prophétesse. Ils ont simplement déclaré, «Voici celui qu’Israël attend. Croyez en lui, car Il est Dieu.»

De qui ont-ils parlé exactement? Un humble Nazaréen, un charpentier. Quand Jésus est arrivé sur la scène, les gens ont dit, «Attendez une minute, nous connaissons ses parents.» L’un d’entre eux a peut-être même dit, «Joseph l’a amené une fois chez nous pour l’aider à réparer notre table.» Comment quelqu’un pouvait-il croire qu’un tel homme fut le Messie? C’était totalement déraisonnable.

Jésus n’a pas annoncé sa seigneurie avec une armée puissante. Il a juste agit avec douze hommes non éduqués, des disciples issus de la classe ouvrière. Ils n’avaient pas de grande formation théologique. Ils étaient pêcheurs, ouvriers, commerçants. Et Jésus n’était pas différent. Donc, commet pouvait-on accepter qu’il soit une autorité sur la Parole de Dieu? Tout le monde savait que les vrais leaders d’Israël s’asseyaient aux pieds de Gamaliel, étudiant dans la plus grande école de l’époque. Dans le même temps, ce fils de charpentier parlait dans le désert et le long des rives. Son auditoire était constitué de veuves, de lépreux, de prostitués. Et il leur disait à tous, «Je suis Dieu fait chair. Croyez en moi.»

Imaginez la réaction de chaque leader religieux: «Cet homme se tient dans les synagogues, déclarant être le Messie. IL dit qu’il a été envoyé par Dieu. Mais il n’est pas de lignée royale de par sa naissance. Il n’a même pas de lieu où reposer sa tête. Il se précipite dans le temple et en fait sortir tous nos vendeurs. De plus il appelle le temple ‘la maison de mon Père’. Mais il n’explique pas d’où lui vient cette autorité. Dans les actes, il clame qu’il est le temple de Dieu. Il dit qu’il existait avant Abraham.

«Il dit qu’il est l’eau vive, le pain venu du ciel, à la fois homme et Dieu. Puis il utilise un langage étrange, nous disant de manger son corps et de boire son sang. Il dit que si nous l’avions vu, nous aurions vu le Père. Mais si nous ne croyons pas en lui, alors nous ne croyons pas en Dieu. Cependant, quelle est donc son autorité pour proclamer tout cela? C’est juste ces paroles. Il arrive en disant, ‘faites-moi confiance’.»

Réfléchissez à ce que ces dirigeants ont entendu de la bouche de Jésus: «Celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle…» (Jean 5.24). Ils ont protesté en lui disant, «tu rends témoignage de toi-même, ton témoignage n’est pas valable» (8.13). Jésus leur a répondu par une autre explication déraisonnable: «Dans votre loi il est écrit que le témoignage de deux hommes est vrai. Moi, je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi» (17-18).

Finalement Jésus a mis en lumière toute la question. Il leur dit, «Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole» (8.43). Il était en train de dire, «Vous ne pouvez me comprendre parce que vous n’écoutez pas ma Parole.» La même chose est vraie aujourd’hui pour chaque croyant. Tout cela nous conduit à une seule issue : faire confiance à la Parole de Dieu. Sa Parole seule est notre vie et notre espoir.

Jusqu’à aujourd’hui, Dieu est impatient avec son peuple incrédule

Nous vivons dans le temps de la plus grande révélation de l’évangile de l’histoire. On est plus saturé de prédicateurs, de livres, de chaînes de télévision pour l’Evangile que jamais. Cependant il n’y a jamais eu autant de désespoir, d’affliction et de troubles de l’esprit chez le peuple de Dieu. Les pasteurs aujourd’hui conçoivent leurs sermons pour relever le peuple et l’aider à gérer le désespoir. Ils prêchent sur l’amour de Dieu et la patience. Ils nous rappellent qu’Il comprend nos temps de découragement. On nous dit, «Tiens bon, sois encouragé. Même Jésus s’est senti délaissé de son Père.»

Il n’y a rien de mal à cela. Je prêche ces vérités moi-même. Cependant je pense qu’il reste encore une raison pour laquelle nous ne voyons que de petites victoires et délivrances: c’est l’incrédulité. Le fait est que Dieu a parlé de manière très claire dans ces derniers jours. Et voila ce qu’il dit: «Je t’ai déjà donné une Parole. Elle est accomplie et complète. Maintenant repose-toi sur elle.»

Ne laissez personne raconter que nous traversons une famine de Parole de Dieu. La vérité est que nous traversons une famine d’écoute de la Parole de Dieu et d’obéissance. Pourquoi? La foi n’est pas déraisonnable. Cependant la foi ne vient jamais à nous de manière logique ou par la raison. Paul déclare clairement, «La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu» (Romains 10.17). C’est la seule manière de réveiller la foi dans le cœur des croyants. Cela vient en écoutant – c’est croire, faire confiance et agir – la Parole de Dieu.

J’aimerai terminer avec une discussion imaginaire entre le Seigneur et un chrétien découragé:

Le chrétien: «Seigneur, je suis complètement découragé. Tu as promis que tu ne me permettrais pas de porter un fardeau plus lourd que ce que je peux porter, sans me proposer une issue de secours. Mais en ce moment je suis submergé. Si seulement tu pouvais me dire de quoi il s’agit.»

Le Seigneur: «Je te donne ma Parole.» «Qu’ainsi tout fidèle te prie…si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement. Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse, tu m’entoures de cris de délivrance. Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi» (Psaumes 32.6-8).

Le chrétien: «Seigneur, je me sens sans aide. Ma force a presque disparu. La peur et les doutes envahissent mon esprit. Je ne vois aucune solution. Le futur parait sans espoir.»

Le Seigneur: «Je te donne ma Parole.» «L’œil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s’attendent à sa bienveillance. Afin d’arracher leur âme à la mort et de les faire vivre pendant la famine. Notre âme attend l’Eternel; il est notre bouclier.» (Psaumes 33.18-20).

Le chrétien: «Seigneur, parfois j’ai l’impression que je t‘ai offensé. Est-ce une épreuve ou un jugement de quelque sorte? Cela va-t-il finir un jour?»

Le Seigneur: «Je te donne ma Parole.» «Quand un malheureux crie, l’Eternel entend et le sauve de toutes ses détresses. L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre. Goûtez et voyez combien l’Eternel est bon! Heureux l’homme qui se réfugie en Lui…

«Les yeux de l’Eternel sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris…Quand les justes crient, l’Eternel entend, et il les arrache à toutes leurs détresses…De nombreux malheurs atteignent le juste, mais de tous, l’Eternel le délivre…L’Eternel libère l’âme de ses serviteurs, et tous ceux qui se réfugient en lui échapperont à la condamnation» (Psaumes 34.7-9, 16, 18, 20, 23).

Dans seulement trois Psaumes, il nous est donné assez de Parole de Dieu pour chasser l’incrédulité. Aujourd’hui je vous conseille vivement: d’écouter, de faire confiance et d’obéir à la Parole de Dieu. Et en dernier lieu, de se reposer sur elle. Cela sera notre témoignage de notre Dieu fidèle, au travers de chaque épreuve et affliction.