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Etude : la justification par les oeuvres (1ère partie)

Voici notre deuxième étude sur les fausses doctrines . Nous aborderons le cas des faux enseignants qui propagent l’idée selon laquelle ce sont les œuvres qui justifient les croyants.

Qu’en dit la Parole de dieu? (extrait de  » l’ Église de Christ face aux fausses doctrines  » , éditions l’ Oasis).

Certains chrétiens pensent qu’il nous faut accomplir de bonnes œuvres pour être sauvés. Certes, le Seigneur Jésus-Christ nous a appelés à réaliser des œuvres qui sont agréables à Dieu mais est-ce bien ceci qui nous justifie et nous dégage de la condamnation ?

1) C’est la foi qui justifie le disciple de Christ :

Dès la Genèse, nous pouvons lire les histoires d’hommes et de femmes qui ont été déclarés agréables à Dieu : Abel, Enoch, Noé, Abraham, Sara… Comment donc pouvons-nous en déduire qu’ils ont été agréables à Dieu et que sa bénédiction a reposé sur eux ? Le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux nous apporte la réponse. Nous découvrons ainsi par exemple que Noé n’a pas été justifié parce qu’il a construit l’arche et sauvé des animaux, mais parce qu’il a cru les paroles de l’Eternel qui lui avait révélé qu’un déluge arriverait bien plus tard sur la terre. S’étant mis à la tâche en construisant l’arche, probablement sous les risées de ses contemporains ; Noé n’a jamais cessé de croire les promesses de son Dieu et il fut sauvé lui et sa famille.

De même Abraham a cru et fait confiance à Dieu en délaissant sa patrie d’Ur en Chaldée pour se rendre dans la terre promise, un endroit dont il ne connaissait rien. Avec sa femme Sara, ils ont cru la promesse de Dieu selon laquelle Sara déjà âgée, allait enfanter un fils par lequel naîtrait plus tard une grande nation. Cet enfant étant né, Dieu allait mettre la foi d’Abraham à l’épreuve en lui demandant de sacrifier son fils. Le vieil homme, aurait pu contester avec Dieu lui rappelant sa promesse d’une descendance nombreuse qui devait venir par cet enfant, mais au lieu de cela il était sur le point de s’exécuter lorsque l’Ange de l’Eternel l’arrêta, honora sa foi et le bénit en confirmant les promesses de Dieu (Genèse 22).

Ces exemples et les autres cités dans Hébreux 11 nous apprennent que ces personnages ont été justifiés non par ce qu’ils ont accompli, mais parce qu’ils ont cru. Dieu a donc honoré avant tout leur foi !

Romains 4.2-5 : « Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.

Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due ; et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. »

En effet, une œuvre -tout aussi bonne soit elle- ne nous sauve pas ! La pensée que les œuvres nous justifient relève de l’esprit pharisaïque et peut nous forcer à opérer des œuvres qui n’ont jamais été voulues par Dieu. Jésus, en son temps, a souvent reproché aux pharisiens leur légalisme, c’est-à-dire que ceux-ci s’attachaient à respecter la Loi dans la forme mais non dans le fond, tout à la fois en s’imposant des règlements qui n’apparaissaient pas dans la Loi.

Luc 11.38-39 : « Le pharisien vit avec étonnement qu’il ne s’était pas lavé avant le repas. Mais le Seigneur lui dit : Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l’intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté. »

Le lavement des mains constituait dans l’Ancien Testament un rituel de purification ponctuelle (par exemple pour toucher un malade) ainsi que pour les prêtres lorsque ceux-ci allaient offrir des sacrifices. Les pharisiens avaient une conception de la pureté qui les a poussés à étendre ce rituel à d’autres situations de la vie courante. Ils se lavaient ainsi soigneusement les mains jusqu’au coude avant de manger et avaient une façon minutieuse de nettoyer leurs verres et leurs plats. Tout ceci relevait de la tradition dite « des anciens » (donc des hommes) qui se transmettait de génération en génération. Cette tradition contenait des règles d’origine bibliques (avec certaines adaptations ou interprétations) et des règles purement humaines. Les pharisiens reprochaient à Jésus et ses disciples de ne pas respecter cette tradition, symbole de pureté pour eux et par laquelle ils pensaient rendre gloire à Dieu. Matthieu 15.3-6 précise pour cette situation :

« Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est une offrande à Dieu, n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. »

Jésus leur reproche ici de favoriser des traditions humaines et de négliger le commandement de Dieu, et par extension le fondement de la loi : l’amour.

Luc 11.42 rajoute : « Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. »

En apparence les pharisiens voulaient respecter scrupuleusement la Loi, et avaient étendu le principe de la dîme à des produits qui n’étaient pas concernés par la Loi selon Deutéronome 14.23. Jésus ne les blâme pas pour cette pratique mais encore uniquement pour leur esprit légaliste qui les empêchait de s’en tenir à l’essentiel : l’amour (voir Matthieu 22.36-40). Nous comprenons donc que les rituels religieux humains ne servent à rien devant Dieu.

Le chapitre 3 de l’épître aux Romains est fondamental pour comprendre que c’est notre foi en Jésus-Christ qui nous sauve. Nous trouvons aux versets 19 et 20 :

« Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la Loi que vient la connaissance du péché. »

Ici, tout le monde est concerné : les juifs qui ont la Loi de Moïse et les non-juifs qui sont une loi pour eux-mêmes (voir Romains 2.14-15) ! Nous sommes donc tous coupables devant Dieu car nous avons tous enfreint la loi qui nous fait savoir ce qui est bien et ce qui est mal et cette loi plutôt que de nous rendre justes, nous accuse par notre désobéissance !

Romains 3.23 : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »

Paul nous confirme bien que notre transgression de la loi nous empêche d’être en communion et en harmonie avec Dieu car il est trois fois Saint et ne peut cohabiter avec le péché ! A cause du péché dans notre vie, nous ne pouvons pas être sauvés et donc c’est l’enfer que nous méritons, à moins de croire que Jésus de Nazareth est bien le Christ et le Fils de Dieu qui a donné sa vie pour racheter nos péchés (voir fausse doctrine I).

Romains 6.23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur. »

Les versets 21 et 22 de Romains 3 nous apprennent très clairement :

« (…) la justice de Dieu dont témoignent la Loi et les prophètes a été manifestée indépendamment de la Loi: c’est la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. (…) »

Les versets suivants précisent en quoi consiste le sacrifice de Jésus-Christ mais le verset 28 résume vraiment toute la pensée du chapitre :

« Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. »

Galates 2.16 confirme cette idée. Paul a jugé nécessaire d’insister sur la justification par la foi car cette notion semble impensable avec l’esprit humain. En effet, dès notre plus tendre enfance le monde nous a enseigné que nous devions mériter les choses par nos œuvres. Quel enfant n’a jamais entendu de la part de ses parents : « Travaille bien à l’école et tu auras tel cadeau ou telle récompense. » De même les employés d’une société s’efforcent de faire des heures supplémentaires et de donner le meilleur d’eux-mêmes s’ils caressent l’espoir de se voir octroyer une augmentation ou une promotion. Ce principe de faire des œuvres pour mériter quelque chose régit notre monde et à tel point que nous pouvons avoir tendance à l’appliquer à Dieu. Les personnes d’autres confessions ne peuvent concevoir ce concept de la grâce et de la justification par la foi, cela est impensable pour eux. C’est entre autre pour cela que Paul nous dit :

1Corinthiens 3.18-19 : « Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. »

Apprenons donc à ne pas nous conformer à l’esprit du monde ni à intégrer Dieu au monde : cela reviendrait à rejeter sa grâce et à faire fi de l’œuvre de la croix. Or, si nous ne croyons pas en la grâce de Dieu manifestée par l’œuvre de la croix, c’est toute la base de notre foi qui s’écroule, la rendant même inutile. Comme Dieu a promis une terre à la descendance d’Abraham et que ce dernier a été justifié par sa foi ; de même l’héritage du Royaume des Cieux nous est promis et nous y entrerons par notre foi et non par nos œuvres (Romains 4.14). Appuyons-nous sur notre rocher, notre base qui est Christ. Si vous voulez accomplir une œuvre, faites celle-ci :

1Corinthiens 3.14 : « Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. »

Le fondement de notre foi est le Seigneur Jésus et c’est en bâtissant sur ce fondement (croire en sa divinité, ses promesses, son sacrifice et marcher dans la sanctification) que Dieu nous justifiera.