ob_09a370_bf2-8096834
Accueil » Actualités » Burkina Faso : 6 chrétiens abattus en sortant du culte

Burkina Faso : 6 chrétiens abattus en sortant du culte

ob_09a370_bf2-8096834

Après le culte le dimanche 28 avril 2019, les fidèles de l’Eglise des Assemblées de Dieu de Sirgadji, commune de Togomaël dans la province du Soum étaient réunis dans la cour de l’église quand vers 13 heures, 12 individus armés sur des motos sont venus leur enjoindre de se regrouper sous un arbre… (photo : capture d’écran/Google map)

Le pasteur Pierre Ouédraogo et ses fidèles n’ont pas eu d’autres choix que de s’exécuter. Ils ont alors retiré les bibles et les portables qu’ils ont rassemblés avant d’appeler un à un les fidèles derrière l’édifice pour les abattre froidement. Ont été ainsi tués le pasteur, son fils Ouédraogo Wend-Kuni, son beau-frère et diacre, Zoéyandé Sawadogo , Sayouba Sawadogo, Arouna Sawadogo et Elie Boena, enseignant du primaire. Une 7e victime du nom de Adama Sawadogo a, quant à elle, été grièvement blessée et transférée à Kongoussi.

Aux dernières nouvelles, ses jours ne seraient pas en danger. Les assaillants ont par la suite incendié le pupitre et deux motos avant de repartir avec les moutons d’embouche du pasteur et un sac de riz. »Les assaillants ont exigé qu’ils se convertissent à l’islam. Face au refus catégorique du pasteur et de ses fidèles, ils ont tué les six personnes. Le pasteur dans une vision sentait un danger imminent si bien qu’il en a même parlé à ses neveux à Kongoussi. Ceux-ci ont souhaité qu’il quitte la zone mais il a dit préférer mourir pour sa foi plutôt que de quitter le village où il a servi près de 40 ans,  » a témoigné un beau-fils du pasteur tué.

Toutes les communautés religieuses, y compris celle musulmane, se sont mobilisées pour inhumer dans la soirée les victimes. Cette localité actuellement sous le choc attend désespérément des visites de réconfort retardées par peur d’attaques terroristes. Selon certaines sources, les terroristes sont revenus lundi 29 avril 2019 parader dans le village à la recherche de chrétiens.

Ouverte dans les années 1980, cette église fait partie des plus anciens temples protestants de la zone et est dirigée depuis 35 ans par feu pasteur Pierre Ouédraogo qui laisse une veuve et six enfants dont trois filles.

Contrairement à la rumeur largement répandue aucun fidèle n’a été enlevé. De même aucune menace contre cette communauté n’avait été notée avant cette tragédie qui marque malheureusement un nouveau tournant du terrorisme au Burkina Faso…

source : allafrica.com